Talion
- Nom masculin singulier
Définition
- en religion, châtiment du droit ancien qui consistait à appliquer au coupable le même traitement qu'il avait infligé à sa victime
Expressions autour de ce mot
- loi du talion : rendre la pareille (œil pour œil, dent pour dent)
"talion" dans l'encyclopédie
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TALION
- Écrit par Jean GAUDEMET
- 2 524 mots
- 1 média
) signale encore le talion pour un membre brisé, mais seulement si les parties n'ont pu se mettre d'accord sur une autre forme de réparation du préjudice (VIII, ii). Le talion disparut de bonne heure, remplacé par des condamnations pécuniaires (Aulu-Gelle, Nuits attiques, XX, i, 37). Mais on trouve au Bas-Empire une pratique qui s'inspire quelque peu de l'idée du talion.
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CODE D'HAMMOURABI (1760 av. J.-C. env.)
- Écrit par Christian HERMANSEN
- 1 169 mots
- 1 média
Outre une responsabilité pour faute des architectes, médecins et bateliers, on note le recours au talion, que l'on retrouvera bien plus tard dans la Bible. La concision du style casuistique (si X est dans telle situation, alors telle solution s'applique) fit de ce texte un modèle suivi par les scribes pendant plus de mille ans.
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PREMIERS SALAIRES, PREMIÈRES AMENDES
- Écrit par François REBUFFAT
- 1 034 mots
Ainsi, la loi du talion s'efface devant une justice moins brutale et des sanctions plus mesurées.
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TRAITÉ D'ATHÉOLOGIE (M. Onfray) Fiche de lecture
- Écrit par Alexandre ABENSOUR
- 5 455 mots
Onfray reprend la lecture la plus superficielle de la loi du talion, sans en saisir la portée biblique ni son héritage dans la pensée juridique rationnelle (Hegel et Kant par exemple) : l'Exode invite très clairement à ne pas prendre la loi du talion à la lettre. Or cette question apparemment limitée en engage d'autres : la Bible est à la fois « pulsion de mort » théocratique et une des sources, avec l'héritage aristotélicien, des notions modernes du droit.
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LA ROCHEJAQUELEIN HENRI DU VERGIER comte de (1772-1794)
- Écrit par Ghislain de DIESBACH
- 2 403 mots
Ses succès ne le grisent pas et, toujours maître de lui, il modère l'ardeur vengeresse de ses hommes qui veulent faire subir aux républicains la loi du talion : « Si vous agissez comme ceux qui font le mal, leur dit-il, où est la bonne cause ? » Partisan d'une marche rapide sur Paris, pour s'emparer de la capitale et délivrer Louis XVII, il y serait peut-être parvenu si les avis des autres chefs royalistes, entre autres ceux de Donnissan et du prince de Talmont, n'avaient prévalu.