Tantrisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en religion, ensemble des croyances et des rites issus des tantra que l'on trouve aussi bien dans le brahmanisme que dans le bouddhisme et qui se donnent pour but le salut par la connaissance des lois mystérieuses de la nature (culte de la déesse Sakti qui est l'aspect féminin de Çiva)
"tantrisme" dans l'encyclopédie
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TANTRISME
- Écrit par André PADOUX
- 51 998 mots
À cet égard, on peut dire que l'esprit du tantrisme s'oppose à celui de la bhakti, la dévotion, qui est à tendance universaliste. Les deux ne sont toutefois pas inconciliables, d'une part, parce que la dévotion à la divinité et la grâce divine jouent un rôle important dans le tantrisme, d'autre part, parce que des groupes bhākta ont été marqués de tantrisme (cela se retrouve même chez les « saints-poètes » du Maharashtra, ou même chez Kabīr).
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VAJRAYĀNA
- Écrit par Corrado PENSA
- 14 072 mots
À ce propos, notons un contraste entre l'Inde et celui-ci : le développement du bouddhisme en Inde part du Mahāyāna pour aboutir au tantrisme, tandis que le Tibet, où ce dernier l'emporte d'abord, fait une place de plus en plus grande au Mahāyāna, même si cette évolution, loin d'être dirigée contre le tantrisme, s'effectue à travers une intégration de celui-ci.
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SĀṂKHYA
- Écrit par Jean VARENNE
- 3 781 mots
Il faut mentionner enfin que tous les textes concernant le Yoga se réfèrent au Sāṁkhya et que le tantrisme (qui domine de larges secteurs de la pensée hindoue moderne) adhère à la cosmologie et à la psychologie de ce darśana, qui se trouve donc être l'une des dimensions essentielles de l'indianité.
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FOTUDENG [FO-T'OU-TENG] (mort en 348)
- Écrit par Kristofer SCHIPPER
- 1 269 mots
Certains historiens interprètent les qualités de magicien qu'on lui attribue comme un indice d'appartenance au tantrisme.
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PURUṢA
- Écrit par Jean VARENNE
- 1 681 mots
En ce mythe prennent racine des conceptions propres au tantrisme, qui voit dans la Déesse (Devī) l'« incarnation » de la Prakṛti : Śiva, impassible, médite sur le Kailāsa (montagne mythique où le dieu séjourne), cependant que Pārvatī, son épouse, organise la magnificience existentielle, la māyā. Le mâle (puruṣa) est le Principe de toutes choses, mais la responsabilité du déploiement de l'univers incombe à la puissance-femme (śakti), qui est, en quelque sorte, la première hypostase de l'Absolu.