Tartufe
- Nom masculin singulier
- Adjectif masculin singulier
Définition
- à partir du personnage de Molière : faux dévot
- au sens moderne, personnage menteur et hypocrite
Synonyme
- tartuffe
"tartufe" dans l'encyclopédie
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LE TARTUFFE, Molière Fiche de lecture
- Écrit par Christian BIET
- 8 152 mots
- 2 médias
Le 12 mai 1664, au dernier jour des Plaisirs de l'Ile enchantée, cette grande fête donnée dans les jardins de Versailles, Molière joua Le Tartuffe, ou l'imposteur, devant le roi. Dans cette comédie initialement en trois actes et qu'il remaniera ensuite, Molière s'était trop découvert en visant de prétendus faux dévots. Les vrais, – la compagnie du Saint-Sacrement, au premier chef –, s'y reconnurent et proclamèrent que l'auteur protégé du roi n'était qu'un irrespectueux libertin.
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LE TARTUFFE (mise en scène J.-M. Villégier)
- Écrit par Christian BIET
- 5 110 mots
Tartuffe ne serait-il pas, aussi, l'image insinuante et sombre d'une France malade ? Tartuffe ne pourrait-il point être l'une de nos constantes nationales : l'appétit de fausseté, le plaisir de vaincre par la force du calcul sordide ? Dès lors, ne peut-on pas trouver Tartuffe parmi les « collabos » vertueux et, un moment, triomphants ? Pour sa cinquième mise en scène au théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet, après Le Menteur, Sophonisbe, Cosroès et L'Illusion comique, Jean-Marie Villégier a remplacé les costumes xviie siècle par des vêtements 1940.
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TARTUFFE (mise en scène S. Braunschweig)
- Écrit par Didier MÉREUZE
- 6 553 mots
En 2003, Stéphane Braunschweig se confrontait à Molière avec une mise en scène mémorable du Misanthrope. Alceste, tyran et victime des autres mais surtout de lui-même, réactionnaire dans son dégoût de tout ce qui est « moderne ». Cinq ans après, à l'occasion de ses adieux au Théâtre national de Strasbourg dont il quittait la direction (il succédera en 2010 à Alain Françon à la tête du Théâtre national de la Colline), le metteur en scène est revenu à Molière avec un Tartuffe qui mérite tout autant de faire date.
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CAHIERS DE DOUAI (A. Rimbaud) Fiche de lecture
- Écrit par Yves LECLAIR
- 4 595 mots
- 1 média
», « Le Mal », « Le Dormeur du val ») ; s’il raille la bourgeoisie, ses « bêtises jalouses » (« À la musique ») ou ses sombres secrets (« Le Buffet »), il s’apitoie sur la misère du peuple (« Le Forgeron », « Les Effarés ») ; il s’attaque à la religion catholique, à l’hypocrisie des dévots (« Le Châtiment de Tartufe »), à un dieu cruel (« Le Mal ») ; il détourne les traditions culturelles et littéraires (« Vénus Anadyomène », « Bal des pendus »).
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JACOB MAX (1876-1944)
- Écrit par Yvon BELAVAL
- 7 537 mots
- 2 médias
Du dedans L'œuvre de Max Jacob est une œuvre d'un bout à l'autre poétique où l'on passe de prosodie régulière à presque régulière, à libre, au poème en prose, au roman mêlé de vers (La Défense de Tartufe, 1919), au roman ; où le style colloquial – du blagueur, de l'épistolier, du méditatif, du mondain – anime, en se diversifiant, tous les ouvrages ; où l'anecdote-éclair de certains poèmes en prose se développe ailleurs en aventures romanesques ; où le menu peuple du poète reparaît, parfois au milieu des mêmes décors (Quimper ou la rue Gabrielle), dans les péripéties du Terrain Bouchaballe (1922), de Filibuth ou la Montre en or (1922), de L'Homme de chair et l'homme reflet (1924), dans la galerie de caractères du Cinématoma (1920), du Tableau de la bourgeoisie (1930), dans les lettres imaginaires du Cabinet noir (1922), semi-inventées des Conseils à un jeune poète (1945), ou réellement envoyées, etc.