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Temporalisé

  • Adjectif masculin singulier
  • Verbe au participe passé masculin singulier

Définition

  1. rendu temporel, situé dans le temps

Forme dérivée du verbe « temporaliser »

"temporalisé" dans l'encyclopédie

  • DERRIDA JACQUES (1930-2004)

    • Écrit par Catherine MALABOU
    • 18 432 mots
    • 1 média

    Cela implique que l'on ne peut jamais rien dire ni signifier d'un seul coup, mais que tout énoncé s'espace et se temporalise, et que cette différence de l'articulation — comme les silences dans la parole ou la ponctuation dans l'écriture — constitue la possibilité même du langage. Rien ne se dit qui ne morcèle la présence. D'où le « concept » derridien de « différance » (exposé dans Marges, de la philosophie, 1972) qui dit la mortification de l'origine pleine, la mort dans la vie.

  • HEIDEGGER MARTIN (1889-1976)

    • Écrit par Jean BEAUFRET, Alphonse DE WAELHENS et Claude ROËLS
    • 28 867 mots
    • 1 média

    Le Dasein se temporalise essentiellement. Souci, compréhension de l'être et temporalisation sont, d'une certaine manière, identiques et s'avèrent originels au même titre (gleichursprünglich). Du même coup se trouve élucidé l'intitulé de l'ouvrage : L'Être et le Temps. Il n'est guère possible dans le cadre de cet article de s'attarder davantage sur le contenu de l'analytique existentiale.

  • AFFECTIVITÉ

    • Écrit par Marc RICHIR
    • 67 251 mots

    Si celle-ci se temporalise toujours déjà au passé, si le Dasein se trouve toujours déjà lié (gestimmt), en son être-au-monde, au monde par la Stimmung, qu'est-ce qui est susceptible de distinguer une Stimmung – et même une Grundstimmung – du Dasein « normal », faisant concrètement, dans l'épreuve de la Stimmung, l'épreuve de l'être même et du monde même, d'une Stimmung de Dasein « malade » – Stimmung qui serait même Grundstimmung en ce qu'elle est dominante et exclusive –, en particulier dans la mélancolie et dans la manie, qui constituent à elles deux l'un des deux axes des psychoses ? Si, d'un côté, la conception heideggérienne de la Befindlichkeit semble propre à jeter un jour tout nouveau sur la compréhension des psychoses, c'est peut-être, aussi, dans une proximité trop grande avec ce qui s'y manifeste : Qu'est-ce qui distingue la mélancolie du philosophe ou de l'artiste de la mélancolie du psychotique ? Et ce d'autant plus que le « malade » mélancolique appréhende toute son existence et le monde depuis le passé ? D'où vient cette paralysie du temps, de la vie, et du monde, qui n'est pas sans évoquer ce que Heidegger lui-même entendait par l'« ennui profond » ? Qu'est-ce qui distingue cet ennui pour ainsi dire « métaphysique » de l'atonie du dépressif ? Et de la plainte du mélancolique disant à sa manière que plus rien ne peut désormais se passer ? Problème que Binswanger lui-même a reposé à la fin de sa vie sans vraiment le résoudre, et où il apparaît que la « santé » ne peut consister tout simplement en la concentration d'une « résolution » (Entschlossenheit) heideggérienne où le Dasein oserait enfin affronter, dans sa facticité, l'inéluctabilité de son destin.

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