Teneure
- Nom singulier invariant en genre
Définition
- en musique, voix grave dans un chant polyphonique
Synonyme
- chant donné
"teneure" dans l'encyclopédie
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MESSE PANGE LINGUA (Josquin des Prés)
- Écrit par Juliette GARRIGUES
- 1 337 mots
- 1 média
Josquin passe en effet progressivement de la notion archaïque de tenor (ou teneure : voix principale qui sert de base à l'édifice polyphonique primitif) à l'idée révolutionnaire de thème, qui va imprégner toute la musique occidentale. Cette modernité connaît son apogée dans une de ses dernières messes, la Missa Pange lingua, dans laquelle la polyphonie atteint un équilibre jamais réalisé auparavant.
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MESSE NOTRE-DAME (G. de Machaut)
- Écrit par Juliette GARRIGUES
- 1 374 mots
- 1 média
Machaut recourt ici à tous les procédés d'écriture existant au xive siècle : tantôt il compose sur « teneur » – ou « teneure », voix principale qui soutient les autres voix –, tantôt les quatre voix suivent le même rythme (composition isorythmique). Pour la première fois dans l'histoire de la musique, un compositeur impose une volonté organisatrice à un ensemble de pièces hétérogènes.
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TÉNOR
- Écrit par Pierre-Paul LACAS
- 2 537 mots
- 1 média
C'est aussi l'équivalent de la teneur (ou teneure). Le cantus firmus est primitivement confié à la voix de ténor (taille).
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POLYPHONIE
- Écrit par Jacques CHAILLEY et Michel PHILIPPOT
- 11 798 mots
930), la polyphonie se présente d'abord sous forme d' organum parallèle, analogue aux exemples primitifs de ce type, puis le mouvement contraire apparaît rapidement et aboutit au déchant, ou contrepoint à deux voix de lignes indépendantes, dont le « chant donné », ou teneure, est le plus souvent la voix grave. En devenant le conduit au cours du xiie siècle, le déchant ne modifie pas sa technique, mais permet de composer librement la teneure, de sorte que désormais la voie est ouverte vers la composition polyphonique, et non plus seulement vers l'adjonction de contrepoints à des chants donnés.
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PÉROTIN (XIIe-XIIIe s.)
- Écrit par Roger BLANCHARD
- 13 781 mots
Une brève analyse du Viderunt omnes fera comprendre l'importance des réformes pérotiniennes : cet organum quadruple se divise en trois sections ; dans la première, la teneure fait entendre les syllabes des mots Viderunt omnes, chacune en valeurs très longues (les notes qui supportent ces syllabes correspondent à des dizaines de mesures dans les parties supérieures en notation moderne).