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Théopathique

  • Adjectif singulier invariant en genre

Définition

  1. en religion, relatif à la theopathie, état de contemplation profonde où l'être humain est censé s'approcher du divin sans pouvoir réellement en acquérir l'expérience

"théopathique" dans l'encyclopédie

  • WEIGEL VALENTIN (1533-1588)

    • Écrit par Bernard GORCEIX
    • 3 310 mots

    Au xvie siècle, de plus, l'œuvre de Weigel est, en langue allemande, la seule synthèse mystique qui unisse en une courbe élevée les efforts ascétiques et les manifestations de l'état théopathique. Sa tentative de traduire spéculativement les mystères de la déification surprend également par sa richesse et sa subtilité. Cette œuvre est une réflexion sur la connaissance qui, dépassant les gloses traditionnelles, affirme le rôle du sujet, distingue connaissance active et connaissance passive ; une analyse du lieu dans ses rapports avec l'esprit, avec le corps, avec Dieu ; une spéculation sur l'âme, qui commente les intuitions les plus hardies de l'époque eckhartienne.

  • ḤALLĀDJ AL (858 env.-922)

    • Écrit par Georges C. ANAWATI
    • 10 913 mots

    C'est Dieu qui se témoigne lui-même par les lèvres de son serviteur transformé par sa grâce ; d'où la célèbre locution théopathique de ce mystique : « Moi, je suis la Vérité » (Anā l-Ḥaḳḳ) qui fut une des causes de sa perte. Enfin – dernière interrogation –, l'expérience ḥallādjienne ne serait-elle pas due à une influence chrétienne plus ou moins consciente ? N'a-t-il pas dit, prévoyant en quelque sorte sa mort violente : « C'est dans la religion de la croix (al-ṣalīb) que je mourrai » ? À l'encontre d'une telle position, on peut dire qu'il ne s'agit pas ici de la croix sur laquelle est mort le Christ, puisque les musulmans ne croient pas à la crucifixion, mais du gibet d'opprobre que cela représente.

  • FRANÇOIS DE SALES (1567-1622)

    • Écrit par Louis COGNET
    • 14 757 mots

    À cet égard, ses analyses de l'état théopathique demeurent bien en deçà de celles d'un Ruysbroek ou d'un saint Jean de la Croix. La synthèse salésienne n'en a pas moins eu une influence décisive et permanente sur la spiritualité chrétienne. N'ayant pas fondé de congrégation masculine qui eût continué le développement de sa pensée, on ne saurait dire que François de Sales soit à l'origine d'un courant particulier ; il n'existe pas, à proprement parler, d'école salésienne de spiritualité, comparable, par exemple, aux écoles bérullienne ou ignatienne.

  • JEAN DE LA CROIX (1542-1591)

    • Écrit par Louis COGNET et Bernard SESÉ
    • 20 556 mots

    Malheureusement, on ne possède sans doute plus les pages les plus profondes où il a parlé de l'union divine au terme de la vie spirituelle, de ce que les spécialistes nomment l'« état théopathique ». Certains commentateurs ont cru qu'il le considérait comme une expérience de l'absolu à caractère supra-dogmatique et presque panthéistique. En fait, divers indices donnent à penser qu'il a plutôt conçu le sommet de l'itinéraire mystique sous une forme trinitaire, comme l'avait fait avant lui Ruysbroek.

  • SOUFISME ou ṢŪFISME

    • Écrit par Jacqueline CHABBI
    • 21 906 mots

    La crise culmine avec le célèbre Ḥallādj, qui avait eu le tort de rendre publics certains propos prononcés sous l'empire de l'enivrement spirituel (sukr), telle la fameuse locution théopathique (shaṭḥ) : Anā al-Ḥaqq (« Je suis Vérité, c'est-à-dire Dieu »). Mais on lui reprochait, sans doute, plus encore d'ameuter le populaire et de rechercher le prosélytisme.

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