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Théurge

  • Nom singulier invariant en genre

Définition

  1. mage qui prétend se mettre en rapport avec les esprits pour utiliser leurs pouvoirs

"théurge" dans l'encyclopédie

  • MARTINES DE PASQUALLY (1710-1774)

    • Écrit par Antoine FAIVRE
    • 5 438 mots

    D'origine incertaine, Martines de Pasqually, personnage dont l'évolution spirituelle reste encore mal connue faute de documents, apparaît tout à coup vers 1754 ; il commence alors une carrière de thaumaturge, surtout de théurge, et s'impose d'emblée comme un théosophe considérable, un mage nanti de pouvoirs prodigieux. Sa doctrine, dont le caractère chrétien ne fait aucun doute, se présente comme la clef de toute cosmogonie eschatologique : Dieu, l'Unité primordiale, donna une volonté propre à des êtres « émanés » de lui ; mais Lucifer, ayant voulu exercer lui-même la puissance créatrice, tomba victime de sa faute en entraînant certains esprits dans sa chute ; il se trouva enfermé avec eux dans une matière destinée par Dieu à leur servir de prison.

  • JAMBLIQUE (250 env.-env. 330)

    • Écrit par Jean TROUILLARD
    • 9 305 mots

    On aperçoit dans cet ouvrage, outre les influences que Jamblique accueille ordinairement, celle des écrits éclectiques d'Hermès Trismégiste, composés entre 100 et 300 de notre ère, et celle des Oracles chaldaïques, recueil philosophico-religieux publié par Julien le Théurge à la fin du ier siècle, et qui déjà avait impressionné Porphyre. Le dessein de Jamblique est d'établir que la théurgie n'est nullement un amas de superstitions, mais qu'elle est exigée par une théologie pleinement informée.

  • PROCLUS (412-485)

    • Écrit par Jean TROUILLARD
    • 10 933 mots

    Désormais, un néoplatonicien doit tenir compte des écrits éclectiques d'Hermès Trismégiste, composés au iie siècle, et du recueil des Oracles chaldaïques, édité par Julien le Théurge vers la fin du ier. Proclus lui-même est curieux de tous les mythes et rites grecs et barbares, au point de se nommer lui-même le « hiérophante du monde entier ». Il accueille donc une théologie, ou plutôt une mythologie très touffue, qu'il interprétera d'ailleurs librement.

  • BIÉLY ANDRÉI (1880-1934)

    • Écrit par Georges NIVAT
    • 13 760 mots

    La religion dionysiaque de l'autre grand « théurge » symboliste, Viatcheslav Ivanov, était bien plus livresque et lénifiante. Biély était une sorte de croisé ridicule et souvent bafoué : autour de lui, de 1906 à 1911, ce ne sont que scandales, méprises, éclats. Il flirte avec le marxisme, il s'intéresse aux sectes obscures de la Russie, il rôde autour de la théosophie.

  • SACREMENTS

    • Écrit par Louis-Marie CHAUVET, Jean TROUILLARD et Encyclopædia Universalis
    • 20 902 mots

    Et, appliqué au théurge, il suggérerait que celui-ci, par la puissance du signe, engendre la divinité dans son âme. Que cette étymologie soit exacte ou non, l'art théurgique est bien essentiellement théogonique, puisqu'il participe au pouvoir qui fait les dieux. Le maître Abamon soutient, en effet, que la puissance des signes n'est nullement ordonnée à notre utilité ni à la satisfaction de notre curiosité, mais à la purification de l'âme et à sa participation à la liberté divine.

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