Thermidorienne
- Adjectif féminin singulier
Définition
- relative aux journées de thermidor pendant lesquelles se fit la chute de Robespierre (27 juillet)
"thermidorienne" dans l'encyclopédie
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THERMIDORIENS
- Écrit par Jean TULARD
- 2 460 mots
On désigne sous le nom de thermidoriens les vainqueurs de Robespierre, les 9 et 10 thermidor an II (27 et 28 juillet 1794). Le nom recouvre donc à la fois des anciens terroristes (Tallien, Barras, Fréron) et des modérés de la Plaine (Sieyès, Boissy d'Anglas, Cambacérès). Ce sont les thermidoriens qui gouvernent la France jusqu'à l'établissement du Directoire et même jusqu'au coup d'État de Brumaire, du moins ceux qui s'adaptent le mieux au nouveau cours des choses ; car beaucoup d'ennemis de Robespierre (par exemple Billaud-Varenne, Collot d'Herbois ou Fouché), dont l'action fut décisive en thermidor, seront éliminés définitivement ou momentanément de la scène politique pour être demeurés fidèles à une conception plus démocratique de la Révolution : tous les « hommes de Thermidor » ne se retrouveront pas, à beaucoup près, dans le personnel gouvernemental des thermidoriens.
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CARRIER JEAN-BAPTISTE (1756-1794)
- Écrit par Jean TULARD
- 1 207 mots
Devenu gênant, il est rappelé à la demande de Robespierre ; la réaction thermidorienne, qui en fit le parangon de la Terreur, le fit juger et exécuter le 16 décembre 1794.
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LINDET ROBERT (1746-1825)
- Écrit par Jean TULARD
- 1 535 mots
Comme il se refuse à renier l'œuvre du gouvernement révolutionnaire, il est poursuivi par la réaction thermidorienne, son collègue Dubois-Crancé s'acharnant à réclamer sa mise en accusation. Amnistié en l'an IV mais impliqué dans l'affaire des babouvistes, il ne retrouve un siège de député au Conseil des Cinq-Cents qu'en l'an VI, puis il est appelé par le Directoire, le 5 thermidor an VII, au ministère des Finances.
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CABANIS GEORGES (1757-1808)
- Écrit par Jacques POSTEL
- 1 763 mots
Ami de Condorcet, il doit se cacher sous la Terreur et ne reprend ses activités politiques qu'avec la réaction thermidorienne, dont il devient un des grands bénéficiaires : nommé successivement professeur d'hygiène, puis de clinique médicale à l'École de médecine de Paris, membre de l'Institut en 1796, il est élu au Conseil des Cinq-Cents. Chaud partisan de Sieyès, il participe au coup d'État du 18-Brumaire et Bonaparte fait de lui un sénateur et un commandeur de sa nouvelle Légion d'honneur.
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COLLOT D'HERBOIS JEAN-MARIE COLLOT dit (1750-1796)
- Écrit par Jean TULARD
- 1 882 mots
Dénoncé par Lecointre sous la réaction thermidorienne et condamné à la déportation en avril 1795, il est envoyé en Guyane avec Billaud-Varenne et y meurt en 1796.