"toile" dans l'encyclopédie
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MAROUFLAGE
- Écrit par Jean RUDEL
- 617 mots
Procédé au cours duquel on applique une toile peinte que l'on appelle toile marouflée sur une surface murale à l'aide d'une colle très forte (la maroufle) à base de seigle, ou le plus souvent d'un encollage, l'or couleur (céruse, litharge, terre d'ombre et huile). La pratique du marouflage, qui se développe avec la peinture à l'huile sur support amovible, a donné surtout au xviie siècle des combinaisons picturales qui se substituent à la fresque, comme à Venise ou à Versailles (galerie des Glaces).
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SOULAGES PIERRE (1919-2022)
- Écrit par Pierre ENCREVÉ et Encyclopædia Universalis
- 8 609 mots
Mais toujours, et par excellence chez Soulages jusqu'en 1979, le rapport noir-lumière s'établissait par contraste des couleurs ou des valeurs posées sur la toile. Avec l'outrenoir, le peintre déplace ce rapport de l'ordre de la contiguïté à celui de la simultanéité : sur la toile vers laquelle le regardeur avance, le même point donne à voir successivement le noir et le blanc et tout l'espace coloré qui va de l'un à l'autre.
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HANTAÏ SIMON (1922-2008)
- Écrit par Cécile GODEFROY
- 4 900 mots
Après avoir mené à bien en 365 jours la monumentale Peinture (Écriture rose) (1958-1959, Centre Georges-Pompidou, Paris), il renonce à la figuration, abandonne la toile montée sur châssis et adopte « le pliage comme méthode », souvenir, notamment, de l'art populaire hongrois. Les actions neutres de pliage, froissage, nouage, peinture à l'aveugle des parties convexes de la toile puis dépliage se substituent au geste pictural « traditionnel ».
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LOUIS MORRIS (1912-1962)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 1 069 mots
Après 1961, ce tenant du mouvement Color Field peint des bandes parallèles de couleurs pures qui ruissellent des coins inférieurs de la toile.
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SUPRÉMATISME (SUPREMUS N° 58 AVEC JAUNE ET NOIR) (K. Malévitch)
- Écrit par Hervé VANEL
- 1 274 mots
C'est alors, pouvait affirmer Malévitch, que la toile devient pour l'artiste, comme pour le spectateur, « l'endroit où son intuition crée le monde ». L'espace de la toile n'est donc plus qu'un point de départ, le lieu de la projection d'un nouvel ordre purement pictural que suggère l'organisation des lignes, des formes et des couleurs. En ce sens, le tableau se tient à la limite de sa possible disparition, lorsque son rôle sera devenu obsolète.