Torture
- Nom féminin singulier
- Verbe à l'indicatif présent 1e personne du singulier
Définition
- souffrance odieuse que l'on fait subir à quelqu'un (physique ou morale)
- supplice que l'on fait subir à un accusé, à un opposant politique pendant son interrogatoire
Expressions autour de ce mot
- mettre quelqu'un à la torture : au figuré, l'embarrasser, mettre au supplice
Forme dérivée du verbe « torturer »
"torture" dans l'encyclopédie
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TORTURE
- Écrit par Olivier JUILLIARD
- 18 982 mots
- 1 média
L'abolition de la torture par la Révolution française ne fut que l'effet de l'évolution du droit pénal. Le maintien de son usage dans le champ politique montre seulement que l'intérêt de l'État a changé d'aspect. Torture et conflit Le nazisme n'accordait aux juifs aucun droit civil : la torture du juif était, sous cet aspect, proche de la torture infligée à l'esclave romain.
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ALLEG HENRI (1921-2013)
- Écrit par Charles-Louis FOULON
- 4 601 mots
Devenu clandestin l’année suivante, Henri Alleg est arrêté en juin 1957 au domicile du mathématicien Maurice Audin – qui mourra sous la torture et dont le corps ne sera jamais retrouvé. Avant de revenir à la prison Barberousse (il avait été condamné à trois mois de prison pour agression envers un policier en 1954), il est torturé pendant un mois au centre de triage d’El-Biar, dans la banlieue d’Alger, par les parachutistes livrant la bataille d’Alger sous les ordres du général Massu.
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AMNESTY INTERNATIONAL
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 4 349 mots
Face à l'extension alarmante de la torture, pratique à laquelle de par le monde on recourt comme à un instrument de gouvernement et à une arme de pression politique, Amnesty a lancé, dès 1972, une grande campagne pour l'abolition de la torture. Une Conférence internationale sur la torture s'est tenue à Paris en décembre 1973. En 1974, son président, Sean MacBride (mort en 1988), reçut le prix Nobel de la paix, et en 1977 ce fut le tour de l'organisation elle-même, les jurés d'Oslo entendant témoigner par cette double récompense de l'attention qu'ils portent à la protection internationale des droits de l'homme.
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LE ROMAN DE TYLL ULESPIÈGLE (D. Kehlmann) Fiche de lecture
- Écrit par Pierre DESHUSSES
- 5 382 mots
- 1 média
/ Mais visiblement sous la torture ? / Oui, bien sûr. Pourquoi aurait-il avoué sinon ! Sans la torture, personne n’avouerait jamais rien ! / Alors que sous la torture, tout le monde avoue. / Oui. Dieu merci. / Même un innocent. / Mais il n’est pas innocent. Nous avons les dépositions des autres. / Les dépositions des autres, qui auraient été soumis à la torture s’ils n’avaient pas fait de déposition ? » La mort du père, qui conduit Tyll à quitter son village, accompagné de Nele, la fille du boulanger, n’est pas seulement un drame familial.
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TERRORISME
- Écrit par Gérard CHALIAND, Pierre DABEZIES, Sylvia PREUSS-LAUSSINOTTE et Jean SERVIER
- 73 018 mots
- 9 médias
La terreur est un état, une peur exacerbée, mais, depuis la Révolution française, c'est aussi un régime politique, voire un procédé de gouvernement, permettant au pouvoir en place de briser, à force de mesures extrêmes et d'effroi collectif, ceux qui lui résistent. Le terrorisme, quant à lui, s'il est d'abord action, n'en recouvre pas moins une notion voisine puisque, dépassant souvent le stade de l'initiative ponctuelle pour devenir une véritable stratégie, il postule l'emploi systématique de la violence, pour impressionner soit des individus afin d'en tirer profit, soit, plus généralement, des populations, soumises alors, dans un but politique, à un climat d'insécurité.