Travestisme

"travestisme" dans l'encyclopédie

• TILLMANS WOLFGANG (1968- )

  • Écrit par Hervé LE GOFF
  • 4 331 mots

  Photographiés la plupart du temps en couleurs, le travestisme, l'homosexualité et la drogue délimitent l'espace partagé avec Nan Goldin. Les modèles nommés et représentés sans aucune censure reviennent dans plusieurs images comme les personnages entourant l'existence de l'artiste, jusqu'au décès, en 1997, de son compagnon atteint du sida. À la différence de sa consœur américaine qui fait de cette relation aux proches l'essentiel de son œuvre, Wolfgang Tillmans étend son regard aux inconnus fréquentés dans la vie nocturne de divers endroits du monde, en Angleterre et en Allemagne mais aussi en Grèce, aux États-Unis ou en Jamaïque, de la même manière qu'il se mêle aux Love Parade et aux Gayprides.

• SARDUY SEVERO (1937-1993)

  • Écrit par Claude FELL
  • 4 802 mots

  Dans le monde romanesque de Sarduy, la “métamorphose” est reine, toutes les parodies sont possibles, l'ambiguïté, la “mise en abyme”, le “travestisme” sont frappés au coin d'un humour qui se dissoudra peu à peu sous l'effet d'une “tristesse” envahissante, d'une aspiration à “dé-exister”, annonciatrices de la tragédie finale.

• WITKIN JOEL PETER (1939- )

  • Écrit par Gabriel BAURET
  • 5 073 mots

  La manipulation des corps, leur transformation – Witkin est fasciné par le travestisme (Homme au chien, 1990) et par les aberrations de la nature (Sœurs siamoises, 1988) –, leur découpage touchent à l'abject et à l'insoutenable. Quant à la forme même de ses images, elle s'écarte de la photographie pure. Witkin revisite en quelque sorte le style pictorialiste : il intervient sur le négatif, le gratte, le raye.

• PERVERSIONS (psychanalyse)

  • Écrit par Jean CLAVREUL
  • 14 242 mots
  • 1 média

   L'objet sexuel peut également être l'animal (zoophilie, bestialité), un vêtement, une chaussure, un sous-vêtement (fétichisme), le pervers pouvant en outre se revêtir des vêtements de l'autre sexe (travestisme). C'est aussi la pratique sexuelle elle-même qui peut être pervertie : exhibitionnisme (des organes génitaux), voyeurisme, sadisme (recherche de la souffrance du partenaire), masochisme (le pervers érotisant sa propre souffrance), participation de tiers (un ou plusieurs) aux pratiques sexuelles, multiplication des actes sexuels (satyriasis, nymphomanie), ces diverses pratiques étant fréquemment associées les unes aux autres.

• PROSTITUTION À L'ÉPOQUE MODERNE (XV^e-XVIII^e SIÈCLES)

  • Écrit par Amélie MAUGÈRE
  • 17 053 mots
  • 3 médias

  Par ailleurs, pour les hommes prostitués, le travestisme en public, la gestuelle et les postures du corps provocantes côtoient les rites pratiqués clandestinement et l’usage de codes connus des seuls initiés. Ces situations en apparence paradoxales s’inscrivent dans le cadre d’un État répressif qui fonctionne encore largement grâce à l’exemplarité des châtiments plutôt que par le maillage serré de son territoire et la connaissance fine des composantes de la société.