Ultramontanisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en politique, doctrine qui défend l'autorité absolue du pape. S'oppose au gallicanisme
"ultramontanisme" dans l'encyclopédie
-
PETRE MAUDE (1863-1942)
- Écrit par Émile POULAT
- 1 560 mots
Elle appartenait à une vieille et noble famille catholique anglaise où, de tradition, la fidélité à l'Église romaine et la haute culture s'alliaient à une allergie pour l'ultramontanisme. Entrée dans une congrégation religieuse, dont elle fut pendant plus de dix ans supérieure provinciale, elle connut le père Tyrrell en 1900 à l'occasion d'une retraite spirituelle : ce fut le début d'une amitié profonde, malgré les dissonances d'idées et le heurt des caractères.
-
GALLICANISME
- Écrit par Jean DELUMEAU
- 20 365 mots
Jusque vers 1630 on put se demander, en dépit de la vigueur des gallicans, si l'ultramontanisme n'allait pas l'emporter en France. L'entourage de Marie de Médicis et l'action du parti dévot semblaient devoir faire pencher la balance de ce côté. Mais, après la journée des Dupes, se produisit un reflux de l'ultramontanisme, auquel contribuèrent toute une série de faits.
-
QUATRE ARTICLES DÉCLARATION DES (1682)
- Écrit par Olivier COLLOMB
- 3 125 mots
Mais les Quatre Articles sont restés le symbole du gallicanisme : Napoléon Ier essaya de les imposer à la nouvelle Église de France, et l'ultramontanisme du xixe siècle s'acharna contre eux : la définition de l'infaillibilité pontificale proclamée en 1870 est le contre-pied littéral de la déclaration de 1682.
-
BLANCHET THOMAS (1614?-1689)
- Écrit par Lucie GALACTEROS-DE BOISSIER
- 4 616 mots
Deux exemples : en 1658-1667, le décor (encore en place) de l'escalier de l'hôtel de ville est une métaphore de la Fronde apaisée et de la fidélité de la ville à la couronne ; mais en 1664, faisant un triomphe au légat pontifical qui sera bientôt humilié par Louis XIV, les « arcs Chigi » (détruits) avouent l'ultramontanisme lyonnais. En révélant le rôle de commanditaires des Villeroi (commis de l'Église et du roi) et celui du jésuite Ménestrier (qui « allégorise » leurs intentions), la peinture monumentale de Blanchet invite à une analyse jamais tentée : celle de la politique bifrons des Villeroi, partagés entre Versailles et Rome, dans la seconde moitié du xviie siècle.
-
GALLICANS RITE & CHANT NÉO-
- Écrit par Pierre-Paul LACAS
- 6 025 mots
Ce n'est que sous les coups répétés de l'ultramontanisme du xixe siècle et grâce aux efforts de l'école de Solesmes (Dom Guéranger, 1805-1875) que les réformes néo-gallicanes disparurent peu à peu. On peut déplorer, sur bien des points, l'abandon de coutumes et d'usages locaux de valeur ; mais on constatera que bien des réformes du IIe concile du Vatican n'ont fait que reprendre ce que les néo-gallicans avaient déjà proposé.