Universalisable
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- pouvant être universalisé, généralisé, dont les constituants le rendent communs à l'univers
"universalisable" dans l'encyclopédie
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PLATONIQUE AMOUR
- Écrit par Marie-Odile MÉTRAL-STIKER
- 4 029 mots
Pourtant, si l'érotique est universalisable, il n'empêche que le philosophe, toujours prêt à refaire le chemin, semble très sensible aux attraits particuliers d'un disciple. Mais cette tendresse n'est jamais exclusive ni jamais refermée sur elle-même. L'amour platonique en ce sens ne refuse pas l'érotisme comme tel, mais seulement l'érotisme aliénant qui s'oppose à son dépassement.
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CHAPPAZ MAURICE (1916-2009)
- Écrit par Christophe CARRAUD
- 4 521 mots
Celle-ci est souvent en délicatesse avec ses fraternités de langue, ne voyant que des « localismes » dans l'approfondissement pourtant universalisable d'un rapport aux lieux ; mais il y a d'autres raisons : l'oubli grandissant d'une allure de la vie que traverse le rythme des choses naturelles, le modelage des existences par l'industrie (il y en a aussi une des esprits), une inculture tout ensemble biblique et charnelle, la difficulté à saisir la pensée au lieu même où elle prend corps, la réticence devant une substance éthique des livres qui fait de la vie une responsabilité, une réponse.
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ROME ET EMPIRE ROMAIN Rome et la pensée grecque
- Écrit par Pierre AUBENQUE
- 8 298 mots
- 2 médias
L'humanitas, introuvable dans les mœurs corrompues de la Rome impériale, se réfugiera dans les consciences : elle ne sera plus le résultat d'une culture en droit universalisable, mais le titre d'une vertu difficile et rare. Rome entrera alors dans une longue décadence et s'ouvrira à des destins imprévus. Le « déchirement infini », par quoi Hegel caractérise l'esprit de l'Empire romain, trouvera dans le christianisme un dépassement moins formel que celui que pouvait fournir, à travers ses disciples romains, la prédication morale du stoïcisme.
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JUSTICE (notions de base)
- Écrit par Philippe GRANAROLO
- 18 864 mots
Bien avant de recourir à l’hypothèse d’un « monde des Idées », qui n’interviendra que beaucoup plus tard dans La République, le philosophe s’efforce de démontrer que, de la justice et de l’injustice, seule la première est universalisable. Il est impossible d’être absolument injuste. « Crois-tu qu’une cité, une armée, une bande de brigands ou de voleurs, ou toute autre société, pourrait mener à bien quelque entreprise si ses membres violaient entre eux les règles de la justice ? » Platon complète un peu plus loin son argumentation en notant : « Ils ne se seraient pas épargnés les uns les autres s’ils eussent été tout à fait injustes ; aussi bien est-il évident qu’il y avait entre eux une certaine justice qui les a empêchés de se nuire mutuellement, dans le temps qu’ils nuisaient à leurs victimes, et qui leur a permis de faire ce qu’ils ont fait.
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VERTU
- Écrit par Baldine SAINT GIRONS
- 24 706 mots
Le problème n'est pas tant d'affirmer l'homme ou la race que de promouvoir sous le nom de vertu un idéal qui soit universalisable. La vertu créatrice Ainsi est formulée l'idée romantique d'une « loi du cœur ». Cependant, que cette notion recouvre une simple nostalgie, et qu'elle ne puisse pas même servir de pierre de touche à une lutte authentiquement révolutionnaire, voilà ce que l'histoire, la littérature et la philosophie de la fin du xviiie siècle se sont appliquées à démontrer.