Vérace
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- qui fait preuve de véracité, sincère
- doué de véracité
"vérace" dans l'encyclopédie
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NUMINEUX
- Écrit par Alain DELAUNAY
- 6 441 mots
Elle ne relève donc ni de l'ordre de la vérité (par exemple, expérience métaphysique du Dieu vérace chez Descartes ou argumentation de preuves ontologiques), ni de l'ordre de l'éthique (notamment tel que Kant a prétendu la fonder à partir de postulats de la raison pratique), ni même de l'ordre du téléologique (elle ne relève pas d'une organisation du sens).
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ALTÉRITÉ, philosophie
- Écrit par Sylvie COURTINE-DENAMY
- 29 351 mots
- 4 médias
Pour pouvoir sortir du solipsisme (solus ipse), il faut postuler l'hypothèse du Dieu vérace. Mais, pour que la reconnaissance de l'altérité de Dieu, de l'idée d'Infini, c'est-à-dire du « tout Autre », pût offrir un accès à l'altérité d'autres ego, encore aurait-il fallu que Descartes permît de penser la situation des autres ego finis sur le modèle de l'instance divine.
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RÉALISME, philosophie
- Écrit par Jean LARGEAULT
- 38 499 mots
Mais on ne peut pas, sauf par des détours qui cesseront d'être admis à l'époque suivante, tel le postulat d'un Dieu vérace, tirer de la pensée un réel non pensé. Le cartésianisme, qui admet une ontologie nominaliste d'individus, achoppe sur l'énigme de la communication des substances, c'est-à-dire sur la difficulté de rendre compte des liaisons causales en termes d'un discontinu d'entités séparées et indépendantes.
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MOI
- Écrit par Catherine CLÉMENT et Henry DUMÉRY
- 68 532 mots
Descartes ravi, Descartes apercevant clarté et distinction dans l'idée d'un moi sans corps et sans monde, dans une pensée qui n'est que pensée, dans une conscience de soi qui a lâché l'être et la réalité des choses pour ne retenir que son existence de pensée ; Descartes qui a révoqué toutes les certitudes naturelles en vue de dégager une âme séparée, un sujet sans objets, un cogito tout intérieur face à une étendue tout extérieure ; Descartes qui puise dans ce résultat étrange, étriqué, truqué la notion du clair et du distinct et qui, aussitôt, légitime par elle les certitudes qu'il a d'abord exclues pour dévoiler ce qui la fonde ; Descartes qui a pratiqué le vide dans la conscience, mais qui, après l'intermède du « je pense, je suis », la retrouve pleine d'idées, et d'idées clarifiables, justifiables ; Descartes qui, par l'idée du Dieu vérace, se fait rendre un monde qu'il a perdu : tout cela est entré dans notre folklore métaphysique, tout cela est notre mémoire, mais n'est plus notre tentation.