Valéryen

"valéryen" dans l'encyclopédie

• VALÉRY PAUL (1871-1945)

  • Écrit par Michel JARRETY
  • 41 538 mots
  • 1 média

  Marqués par le goût valéryen de l'amorce, l'élision des modalités ordinaires du récit, le surgissement de figures qui ne sont pas des personnages, mais des noms et des actes – et par la confrontation également de l'imagination et de l'abstraction –, ces textes disent assurément quelle latente subversion de l'écriture se trouve aussi à l'œuvre en Valéry, dont il faut prendre la mesure.

• SOLLERS PHILIPPE (1936-2023)

  • Écrit par Daniel OSTER et Encyclopædia Universalis
  • 6 328 mots
  • 2 médias

  De l'esthétisme valéryen à l'engagement au côté du Parti communiste français, puis du maoïsme à l'extériorité de l'artiste baudelairien revendiquant le droit de se contredire, il n'a cessé de multiplier les images de lui-même. Par ailleurs, son itinéraire a longtemps été indissociable de celui de la revue Tel Quel où, à partir de 1960, Sollers et ses amis (Marcelin Pleynet, Denis Roche, Jacques Henric) aidèrent à la relecture de Sade, Bataille, Artaud, Lautréamont, ou firent écho aux écrits de Barthes, Derrida, Lacan et aux travaux de Julia Kristeva que l’écrivain épousa en 1967.

• FRAGMENT, littérature et musique

  • Écrit par Daniel CHARLES et Daniel OSTER
  • 51 539 mots
  • 2 médias

  La personne n'est jamais comble ni comblée : une sorte d'absence (le desum valéryen) morcelle encore l'œuvre qui récite la vie, où s'exhibent ses ellipses, ses non-dits, ses secrets à jamais perdus, tout ce que le biographe laisse en plan, dont il s'absente lui-même. L'illusion biographique a donc ici affaire aux fragments : elle résulte de leur accumulation et de leur dévoration dans et par la fiction du langage qui impose sa durée, sa loi de succession, en un mot sa syntaxe, et reste aveugle sur la matière même qui l'inspire et la produit.