Vengeance
- Nom féminin singulier
Définition
- action de châtier quelqu'un pour le mal qu'il a fait
- action de rendre le mal pour le mal
"vengeance" dans l'encyclopédie
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TALION
- Écrit par Jean GAUDEMET
- 2 524 mots
- 1 média
» Cette stricte réciprocité traduit un sentiment de vengeance, mais d'une vengeance qui n'est plus discrétionnaire. Le talion se situe donc dans un régime répressif qui n'est plus celui de la seule vengeance privée et où déjà une autorité supérieure intervient, au moins pour en contrôler la mise en œuvre, voire pour prononcer la peine. Le talion est signalé dans les paragraphes 196, 197, 200, 210 du code d'Hammourabi, souverain de Babylone (~ 1728-~ 1686).
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KYD THOMAS (1558-1594)
- Écrit par Henri FLUCHÈRE
- 4 302 mots
Il crée la tragédie de la vengeance, avec les conventions et les accessoires qui vont servir à une multitude de dramaturges après lui : le vengeur noble de son fils assassiné (Hieronimo), qui périt au moment de sa vengeance ; le « villain », Lorenzo, qui est le premier « machiavélien » sur la scène (avant Aaron de Titus Andronicus, 1589-1592, et Le Juif de Malte de Marlowe, 1594) ; le fantôme d'Andrea qui crie vengeance précède celui de Hamlet (1601-1602) ; la « pièce dans la pièce » — la pièce montée à la cour par Hieronimo, pour assouvir sa vengeance sur le meurtrier de son fils, précède celle montée par Hamlet pour démasquer Claudius ; la lenteur même du cheminement de la vengeance qui détermine une multiplicité d'incidents ; la rhétorique superbe, enfin, qui, sans avoir le lyrisme ardent de Marlowe (dans Tamerlan, par exemple), usant de toutes les ressources du style tragique emprunté à Sénèque, laisse l'auditeur pantois.
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HAMLET, William Shakespeare Fiche de lecture
- Écrit par Line COTTEGNIES
- 6 049 mots
- 1 média
Hamlet est, à un premier niveau, la subversion d'une tragédie de vengeance : contrairement à Laerte, justicier dominé par l'indignation, Hamlet place au cœur de ses hésitations l'opposition entre l'éthique expéditive de la vengeance, fondée sur l'individualisme et le mépris des lois, et une éthique chrétienne doublée de l'obéissance aux lois civiles, qui interdisent tout meurtre.
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TOURNEUR CYRIL (1575?-1626)
- Écrit par Henri FLUCHÈRE
- 4 104 mots
La ruse, le mensonge, le déguisement, tout lui sert pour agencer ses manigances et donner à sa vengeance le goût exquis d'un triomphe délirant. Aucun vengeur dans la nombreuse série des tragédies de la vengeance n'a l'obstination, la cruauté et le panache qui font de Vindice le vengeur type, le vengeur glorieux : il nous frappe vraiment d'admiration et de terreur.
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CHETTLE HENRY (1560 env.-1607)
- Écrit par Henri FLUCHÈRE
- 3 796 mots
À peine quelques-unes sont parvenues jusqu'à nous, dont une seule entièrement de sa plume, Hoffman ou Vengeance pour un père (Hoffman or a Revenge for a Father, 1602), imprimée en 1631 ; elle a contribué à sauver son nom de l'oubli. Comme le sous-titre l'indique, Hoffman est une « tragédie de la vengeance », genre inauguré par La Tragédie espagnole (The Spanish Tragedy, 1587-1589), le chef-d'œuvre de Thomas Kyd, qui devait engendrer une longue série de drames, où la passion de la vengeance pour un crime inexpiable est le motif essentiel de l'action.