Vengeur
- Nom masculin singulier
- Adjectif masculin singulier
Définition
Employé comme adjectif
- relatif à la vengeance, à l'action de rendre le mal pour le mal
Employé comme nom
- homme qui est animé par l'esprit de vengeance
"vengeur" dans l'encyclopédie
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TOURNEUR CYRIL (1575?-1626)
- Écrit par Henri FLUCHÈRE
- 4 104 mots
Aucun vengeur dans la nombreuse série des tragédies de la vengeance n'a l'obstination, la cruauté et le panache qui font de Vindice le vengeur type, le vengeur glorieux : il nous frappe vraiment d'admiration et de terreur. La vision horrible du monde qu'il propose situe Tourneur parmi les dramaturges les plus noirs. Le langage incisif, percutant, chargé de métaphores brûlantes, dans lequel les personnages s'expriment ajoute une force corrosive inégalée à ce chef-d'œuvre du désespoir.
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CHETTLE HENRY (1560 env.-1607)
- Écrit par Henri FLUCHÈRE
- 3 796 mots
Le vengeur est en quelque sorte un héros qui poursuit jusqu'à la mort une noble tâche de justicier. Hamlet, joué à la même date, est un drame de ce type. Les variétés en sont nombreuses, et le vengeur-héros se dégradera en vengeur-scélérat (villain), comme c'est le cas du Vindice de Tourneur et déjà de Hoffman. La vengeance peut, à la rigueur, se justifier, lorsqu'il s'agit de venger un crime que la justice des hommes laisserait impuni.
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KYD THOMAS (1558-1594)
- Écrit par Henri FLUCHÈRE
- 4 302 mots
Ajoutons que toutes les horreurs tragiques se croisent et s'entrecroisent, tels la traîtrise, la cruauté, les meurtres, les exécutions, les suicides, les enlèvements, les crises de folie, la suprême ironie du vengeur qui se coupe la langue et la crache au visage de ses ennemis avant de se poignarder : l'arsenal de la tragédie sénéquéenne est au complet.
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RESTRUCTURATION DE ROME
- Écrit par Gilles SAURON
- 1 417 mots
- 1 média
Il construisit une nouvelle place (forum d'Auguste) sous le prétexte d'accroître les espaces réservés à la justice, avec un temple dédié à Mars Ultor (« Vengeur ») : au centre de la place, sa statue sur un quadrige faisait face à celle du dieu, père de Romulus, sous le regard des hommes illustres de l'histoire de Rome, au rang desquels figuraient Énée et Romulus, dont les représentations ornaient deux portiques latéraux.
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PYAT FÉLIX (1810-1889)
- Écrit par Jean BANCAL
- 2 452 mots
À nouveau arrêté, son journal supprimé, il fonde peu de temps après Le Vengeur, interdit en février 1871, qui reparaîtra sous la Commune. Élu à l'Assemblée nationale, il démissionne le 3 mars. Le 18 mars, il se maintient à l'écart, mais il se rallie à la Commune en avril et est élu au Conseil de la Commune. Il se distingue par ses déclarations incendiaires, grandiloquentes et changeantes.