Veule

"veule" dans l'encyclopédie

• KRAUS KARL (1874-1936)

  • Écrit par Marie-Claude DESHAYES
  • 2 115 mots

  Lutte du poète solitaire contre un monde décadent et veule voué à une mort sans gloire. Aussi courageux que désespéré, Kraus livre ses idées essentielles dans un drame monumental intitulé Les Derniers Jours de l'humanité (1918-1919), où il dénonce vigoureusement la guerre capitaliste, les spéculateurs, généraux et journalistes véreux. Dans les années vingt, Kraus s'attaque à Werfel et à l'esprit « pseudo-révolutionnaire » d'un certain expressionnisme.

• GRANGER FARLEY (1925-2011)

  • Écrit par Melinda C. SHEPHERD et Encyclopædia Universalis
  • 2 217 mots

  C'est pourtant un séducteur veule et troublant qu'il incarne, au côté d'Alida Valli, dans le chef-d'œuvre de Visconti, Senso (1954), d'après le roman de Camillo Boito. Après avoir joué dans The Girl in the Red Velvet Swing (1955, La Fille sur la balançoire) de Richard Fleischer, Farley Granger part s'installer à New York pour étudier l'art dramatique et poursuivre une carrière sur les planches.

• DALIO MARCEL (1899-1983)

  • Écrit par André-Charles COHEN
  • 3 009 mots

  Élégant et beau parleur, veule et libertin, il évolue avec aisance dans des comédies sophistiquées ou adaptées de succès théâtraux. C'est pourtant sous les traits d'un mouchard qu'il s'impose au public : Julien Duvivier accentue dans Pépé le Moko (1937) la noirceur de son personnage, amorcée déjà dans Cargaison blanche. Il tourne alors sans discontinuer et sans aller jusqu'au bout de ses possibilités, qui auraient pu faire de lui un Peter Lorre français.

• DOMMAGE QUE CE SOIT UNE PUTAIN, John Ford Fiche de lecture

  • Écrit par Line COTTEGNIES
  • 3 828 mots
  • 1 média

  Parme, par contraste, apparaît comme une cité dominée par le désordre politique et moral le plus extrême, où les représentants de l'aristocratie et de la religion sont des êtres vénaux ou lubriques : Florio, père des amants, se révèle faible et veule lorsqu'il cherche à marier sa fille au plus offrant ; le Cardinal protège un criminel (Grimaldi) et s'approprie, au nom de l'Église, les biens des morts ; Soranzo est un gentilhomme volage et cruel, qui répudie sa maîtresse adultère Hippolita pour épouser Anabella.

• EN ATTENDANT LES BARBARES, John Maxwell Coetzee Fiche de lecture

  • Écrit par Jean-Pierre DURIX
  • 4 348 mots
  • 1 média

  Le lecteur doit donc entrer dans l'intimité trouble d'un protagoniste à la fois courageux et veule, généreux et égocentrique. Le malaise s'accroît lorsque la voix narratrice devient clairement celle de quelqu'un qui sert l'empire tyrannique et dont il endosse malgré lui les turpitudes. Le lecteur partage ainsi l'intimité d'un être parfois fasciné par l'horreur.