Victorianisme

"victorianisme" dans l'encyclopédie

• MOTTRAM RALPH HALE (1883-1971)

  • Écrit par Louis BONNEROT
  • 2 371 mots

  Sa carrière obéit à une ambition méthodique et à un optimisme indéfectible qui le conduisirent de la banque Gurney aux hautes fonctions de Lord Mayor of the City of Norwich, en 1953, année du Couronnement, deuxième grande cérémonie nationale riche de significations pour celui qui avait assisté aux fêtes du jubilé de Victoria et qui s'est plu, dans ses livres, à confronter le victorianisme avec les temps nouveaux.

• KIM, Rudyard Kipling Fiche de lecture

  • Écrit par Sylvère MONOD
  • 6 249 mots
  • 1 média

  En second lieu, et bien qu'un reste de victorianisme occulte tout l'aspect sexuel de l'adolescence, Kim possède la force émotive d'un bon roman d'éducation : au cours de ses aventures, l'orphelin trouve une multitude de pères de substitution, qui tous l'aiment, et dont chacun apporte quelque chose de différent à sa formation. Le lama tibétain reste évidemment la figure la plus marquante : sa simplicité et sa pureté le distinguent de tous les autres personnages du livre ; il introduit quelques grammes de sainteté dans un monde de corruption et de violence, et ces quelques grammes ne sont pas de peu de poids.

• WELLS HERBERT GEORGE (1866-1946)

  • Écrit par Jean-Pierre VERNIER
  • 8 286 mots

  Il reste cependant l'un des plus éloquents témoins d'un demi-siècle de vie anglaise et, par-delà ses dettes évidentes au victorianisme, sa vision apparaît étonnamment moderne dans sa perception des problèmes que pose à l'homme la nécessité de trouver un équilibre avec son milieu. Son œuvre d'imagination, animée par une inspiration qui déclina seulement après la Première Guerre mondiale, est aujourd'hui beaucoup plus vivante que ses ouvrages de propagande, souvent confus, et elle permet de comprendre pourquoi, après une longue éclipse, elle s'est imposée.

• COLERIDGE SAMUEL TAYLOR (1772-1834)

  • Écrit par Paul ROZENBERG
  • 15 660 mots
  • 1 média

  Après un retour au journalisme, The Friend (L'Ami, 1809-1810), et une brouille avec Wordsworth, hébergé par le docteur qui tente de l'arracher à l'opiomanie, il s'installe dans son personnage de sage éclectique (l'« Oracle de Highgate ») qu'il maintiendra jusqu'à la fin de sa vie – il mourra à Highgate même – durant la période de transition entre romantisme et victorianisme.

• WOOLF VIRGINIA (1882-1941)

  • Écrit par Christine REYNIER
  • 23 156 mots
  • 4 médias

  Jusque dans son dernier roman, Entre les actes, elle s’en prend aux piliers du victorianisme que sont la famille, le patriarcat et l’empire tout en brossant un tableau de l’Angleterre à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, si les victoriens sont ridicules, ils sont aussi attachants. Virginia Woolf ne cesse de leur rendre hommage, en parodiant Darwin dans La Traversée des apparences, construit en écho au Voyage d’un naturaliste autour du monde (1839), en s’inspirant des lettres et de la poésie d’Elizabeth Barrett Browning dans Flush, en pastichant Ruskin dans Orlando ou en rendant hommage à l’épistolière hors pair que fut Jane Carlyle dans « Great Men’s Houses » (« Les maisons des grands hommes »).