Vilenie
- Nom féminin singulier
Définition
- (en langage recherché) action ou parole basse et vile
"vilenie" dans l'encyclopédie
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ROMAN DE FAUVEL
- Écrit par Juliette GARRIGUES
- 1 795 mots
- 1 média
Fauvel est un âne roux chargé de tous les défauts ; son nom est un acrostiche de ses vices : Flatterie Avarice Vilenie Variété (c'est-à-dire inconstance) Envie Lâcheté Le Premier Livre, de 1 226 octosyllabes, décrit l'ascension de l'arriviste Fauvel. Le Deuxième Livre, de 2 054 octosyllabes, est un récit allégorique : Fauvel veut épouser Fortune, qui lui a permis d'accéder au pouvoir ; Fortune refuse mais lui accorde la main de Vaine Gloire ; naissent de leur union des petits « fauveaux » qui répandent partout la corruption et le mal.
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DU BUS GERVAIS (fin XIIIe-déb. XIVe s.)
- Écrit par Pierre-Paul LACAS
- 2 755 mots
Fauvel, nom souvent donné à un cheval, est ici une désignation emblématique : il est formé des initiales de Flatterie, Avarice, Vilenie, Variété, Envie et Lâcheté. La couleur fauve est signe d'hypocrisie. La glose étymologique interprète aussi le mot comme composé de faux et de vel (voile). Ce cheval est de plus le symbole de la bestialité qui bestourne, tourne dans le mauvais sens, l'ordre du monde.
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FĀRĀBĪ AL- (872-950)
- Écrit par Yves MARQUET
- 6 946 mots
Les deux premiers types se divisent l'un et l'autre en cités (et nations) « des nécessités premières » (chez Platon, « cité de nature »), « de vilenie » (naḏāla : mercantiles), « de bassesse » (khissa : dépravées), « timarchiques » (karāmiyya), « tyranniques » (taġallub), « démocratiques » (jamā‘iyya). Leur description est inspirée, librement mais manifestement, de La République de Platon.
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LAGERKVIST PÄR (1891-1974)
- Écrit par Régis BOYER
- 8 370 mots
- 1 média
Patiemment et comme à son corps défendant, Pär Lagerkvist s'approche d'une solution confusément entrevue depuis longtemps, à laquelle il ne consentira jamais ouvertement, mais que pressent son nain, dans l'abjection de sa vilenie. Cette solution, ce serait Dieu, le Dieu de justice et de rigueur de l'Ancien Testament, le Dieu d'amour et de pardon des Évangiles.
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RAMUZ CHARLES FERDINAND (1878-1947)
- Écrit par Henri-François BERCHET
- 10 043 mots
Même lorsque le mal détruit ses personnages, bouleverse ses décors, c'est encore avec une certaine pureté, disons avec une rudesse exempte de vilenie qui justifie sa recherche dans deux de ses plus beaux essais, Taille de l'homme et Besoin de grandeur. Certes, il a de petites faiblesses. La postérité oubliera quelques pages alourdies par des redites inutiles et des comparaisons démodées.