Visualité

"visualité" dans l'encyclopédie

• WÖLFFLIN HEINRICH (1864-1945)

  • Écrit par Jean WIRTH
  • 12 640 mots

  4o Le niveau de la qualité est constitué comme « langue artistique » (Kunstsprache), possédant une grammaire et une syntaxe qui organisent la « pure visualité » dans une « relative inexpressivité ». En effet, le choix des objets à représenter et le système de formes qui les accueille se conditionnent réciproquement ; or le choix d'objet entraîne une certaine expressivité.

• SÉBASTIEN EN RÊVE, Georg Trakl Fiche de lecture

  • Écrit par Jacques LE RIDER
  • 4 728 mots

  L'enfance perdue et la mort qui la ronge, le déclin de l'histoire occidentale et la descente aux Enfers des amants maudits, les images du mal et de la faute, de la souffrance et de la folie, dans un langage haletant, asyntaxique et souvent hermétique, alliant une musicalité exceptionnelle à une visualité qui fait de Trakl le plus grand « coloriste » de sa génération : ces thèmes et ces moyens langagiers permettent au recueil Sébastien en rêve de compter parmi les œuvres clés de l'expressionnisme.

• DESCRIPTION (esthétique)

  • Écrit par Christine PELTRE
  • 6 252 mots

  Défendant une « histoire de l'art sans noms », Heinrich Wölfflin (1864-1945), reconnaissant sa dette envers le sculpteur et théoricien de l'art allemand Adolf von Hildebrand (1847-1921), soutient l'importance d'une « visualité pure » dans l'approche de l'œuvre d'art, qu'il regarde d'abord comme un phénomène optique. Quant à Erwin Panofsky (1892-1968), s'il conteste l'idée d'une histoire des formes détachée de celle du regard de l'âme humaine sur le monde, il préconise dans sa méthode iconologique un premier stade de « description préiconographique », où l'on identifie des formes, des configurations de lignes et de couleurs.

• VIEL TANGUY (1973- )

  • Écrit par Dominique VIART
  • 5 760 mots
  • 1 média

  Décidés à emprunter au septième art « une visualité intérieure pour fabriquer des phrases », les romans ultérieurs se nourrissent d’intrigues cinématographiques et déploient des archétypes très codifiés : hold-up dans un casino balnéaire inspiré de Scorsese dans L’Absolue Perfection du crime (2001), faux enlèvement crapuleux digne de Clouzot ou de Chabrol dans Insoupçonnable (2006), avec ses arnaques à double ou triple détente.

• BUREN DANIEL (1938- )

  • Écrit par Marcella LISTA
  • 7 758 mots

  ), mais VISUALITÉ de la peinture elle-même. » Le travail in situ L'œuvre de Buren impose dès lors une nouvelle dynamique du regard. La répétition invariable d'un même motif, dont seul le matériau subira quelques changements, a pour l'artiste fonction d'« outil visuel ». Dénuées de tout contenu sémantique intrinsèque, les bandes verticales rejettent l'attention sur le contexte qui les accueille.