Vivable
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- facile à vivre
- seulement supportable
"vivable" dans l'encyclopédie
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ILLICH IVAN (1926-2002)
- Écrit par Daniel HAMELINE
- 4 440 mots
- 1 média
Cependant, la désaffection à l'égard de cette œuvre tient sans doute à d'autres facteurs : la critique de la société de production-consommation s'est banalisée, en même temps que l'aspiration à une alternative vivable (la vogue du terme « convivialité », son passage dans le langage commun, en est un signe) ; les défis de la fin du xxe siècle, les urgences mais aussi les atermoiements qu'ils suscitent (crise de l'emploi, du travail et des retraites, ratés de l'intégration et de la mixité sociale, mondialisation de l'économie, révolutions technologiques, informatiques et bioéthiques, etc.
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PRIAPE
- Écrit par Maurice OLENDER
- 5 328 mots
Comme si une sexualité démesurée, impossible pour un humain — Priape —, était vivable pour les bêtes et les semi-humains. Aristote, dans ses écrits biologiques, précise que la nature a doté le membre viril de la capacité d'être ou non en érection et que « si cet organe était toujours dans le même état, il constituerait une gêne ». Or tel est précisément le cas de Priape, qui, toujours ithyphallique, ne connaît jamais la moindre détente sexuelle.
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DIALOGUES INTÉRIEURS À LA PÉRIPHÉRIE (P. Handke) Fiche de lecture
- Écrit par Yves LECLAIR
- 5 648 mots
Face à la précipitation et à la « surinformation » de notre siècle, Handke, le célébrant de la « lenteur », met au clair ce qui rend le monde vivable et en « respire la lumière ». Dans cette épopée durable, la conscience, plus anonyme et plus universelle, cherche à retenir la beauté familière et cachée de ce qui nous entoure. Son attention vise à « resacraliser l'être-là, l'existence », à partager « la joie à propos de rien », à « éveiller la noblesse en chacun ».
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MODERNITÉ, notion de
- Écrit par André AKOUN
- 7 217 mots
La modernité contemporaine Ce que d'aucuns appellent la postmodernité s'inscrit comme l'une des figures, après et avant d'autres, par lesquelles est aménagé le malaise (pour reprendre le terme de Freud) avec les masques qui le rendent vivable. La modernité est ce temps où toute identité est minée par le sentiment de l'aléatoire, et où deviennent réactionnellement possibles aussi bien les jubilations hédonistes devant les décombres de toute sacralité que les tentations désespérées de retrouver la minéralité des insertions et des certitudes anciennes.
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ROLIN OLIVIER (1947- )
- Écrit par Norbert CZARNY
- 8 783 mots
- 1 média
Reste une utopie vivable : le roman. Rolin partage l’idée que cet art de l’ambigu n’est « jamais arrogant ni terroriste ». Il pense avec Roland Barthes que le roman est « pratique écrite de la nuance ». L’individu y trouve sa place et on le découvre dans sa complexité. « La politique range, écrit-il, le roman dérange. ». Rolin ne manque jamais de citer Vassili Grossman à ce propos, mais aussi Tolstoï.