Vouloir-vivre

"vouloir-vivre" dans l'encyclopédie

• SCHOPENHAUER ARTHUR (1788-1860)

  • Écrit par Jean LEFRANC
  • 17 389 mots
  • 1 média

  La connaissance par les idées se distingue donc radicalement de la connaissance par les concepts, ces outils intellectuels subordonnés aux fins sans fin du vouloir-vivre individuel. L'homme ordinaire, toujours affairé, est le plus souvent incapable d'échapper à l'objectivité utilitaire des phénomènes, incapable de s'arrêter à la contemplation de la chose même, de son essence comme objectivation du vouloir.

• GASIOROWSKI GÉRARD (1930-1986)

  • Écrit par Élisabeth LEBOVICI
  • 2 086 mots

  Figure marginale et solitaire, qui se condamna, à certains moments de son histoire, à la réclusion ou à la disparition, Gérard Gasiorowski, né à Paris, n'a cessé de vouloir vivre la peinture — s'y engloutir — et, en même temps, de s'en détacher. Composée de séries, son œuvre apparaît comme autant d'effets de ce « paradoxe du peintre », comme autant « d'intensités productives, hors des conventions qui régentent l'avant-garde elle-même », ainsi que l'énonce l'un de ses plus ardents défenseurs, le critique B.

• ABSURDISTES DANOIS

  • Écrit par Régis BOYER
  • 2 832 mots

  Ces trois écrivains nous montrent que la vie a une logique propre, que la vérité humaine repose sur une ambiguïté fondamentale que n'épuise que notre douloureux et chaleureux vouloir-vivre, mais certainement pas nos prétentions grotesques, bavardes et tout de suite caduques à l'intelligibilité.

• LA CLOCHE D'ISLANDE, Halldor Kiljan Laxness Fiche de lecture

  • Écrit par Régis BOYER
  • 3 660 mots

  Mais celle-ci résista et sortit de toutes les traverses, d'une part, grâce à un vouloir-vivre vraiment exemplaire, d'autre part, en cultivant avec ferveur le souvenir du prestigieux Moyen Âge, de sa langue et des grands héros de sagas. Ce sont les moments les plus noirs de cette épopée que retrace La Cloche d'Islande. Attentif comme tous ses compatriotes à la double réalité au sein de laquelle nous vivons – l'une que connaissent nos sens, l'autre, profonde, qui littéralement anime nos vies – Laxness a également voulu écrire un roman qui se lit sur deux plans en interférence.

• LE MONDE COMME VOLONTÉ ET COMME REPRÉSENTATION, Arthur Schopenhauer Fiche de lecture

  • Écrit par Francis WYBRANDS
  • 4 106 mots
  • 1 média

  La musique, art privilégié, nous permet de déchirer le « voile de Maya » des illusions et de pénétrer au seuil de la connaissance de soi, du « vouloir-vivre ». C’est cette connaissance qui fait l’objet du quatrième livre. Connaissance débarrassée de toute illusion, prête à avouer que « la souffrance est le fond de toute vie », elle doit ou abdiquer et persévérer « entre souffrance et ennui » dans le cycle infernal du quotidien, ou « s’affirmer puis se nier ».