Zolienne
- Adjectif féminin singulier
Définition
- relative à l'oeuvre et aux idées d'Émile Zola (1840-1902)
"zolienne" dans l'encyclopédie
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LES ROUGON-MACQUART, Émile Zola Fiche de lecture
- Écrit par Jean-Didier WAGNEUR
- 6 131 mots
- 1 média
Comme l'a montré la recherche zolienne, le scientisme du romancier n'a rien de l'application mécanique de théories préexistantes. C'est davantage une pragmatique, où des principes de pure logique déductive permettent à Zola de définir chaque personnage et de l'inscrire dans un milieu. C'est, à l'échelle du projet, la même démarche que celle des « dossiers préparatoires » qu'il utilise pour écrire tous ses romans.
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LE VENTRE DE PARIS, Émile Zola Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 6 622 mots
» Le ventre est en effet au cœur de l'« anthropologie mythique » zolienne (J. Borie). Il est l'organe central du corps social, à la fois lieu où se conjuguent tous les appétits des hommes – appétit de nourriture bien sûr, mais aussi de jouissance sexuelle (le ventre de Nana), d'argent et de pouvoir (la « curée »), voire de création artistique (le ventre de la femme nue de l'ultime tableau de Claude dans L'Œuvre) – et instrument à peine métaphorisé de leur asservissement et de leur destruction par dévoration et digestion, comme le « Voreux » qui engloutit les mineurs de Germinal, le « ventre de métal » de l'alambic où se noient les ouvriers de L'Assommoir, ou encore la chaudière infernale de La Bête humaine.
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AU BONHEUR DES DAMES, Émile Zola Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 6 199 mots
Mais c'est probablement dans un autre lieu de la psyché zolienne que se tient l'essentiel. Au bonheur des dames : le titre en soi est déjà tout un programme, qui superpose, dans une relation métonymique, le lieu central de l'action – le grand magasin – et le personnage principal – Octave Mouret –, tous deux grands dispensateurs de plaisir. Car là est bien l'enjeu du livre, qu'obsède un érotisme permanent : Octave le séducteur, le voluptueux, l'homme à femmes, crée à leur intention un véritable lieu de débauche, où s'accumulent tous les objets susceptibles de les tenter, où s'offrent à s'exaucer tous les désirs inavoués.
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LA CURÉE, Émile Zola Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 9 481 mots
Cette sauvage voracité – mangeur et mangé confondus dans une même animalisation – est au cœur de la mythologie zolienne, obsédée par la métaphore du monstre engloutissant ses proies, du Voreux de Germinal à la Lison de La Bête humaine. Pareillement, le motif de la ruée collective et quasi orgiaque vers les plaisirs se retrouvera, entre autres, dans Le Ventre de Paris ou Au bonheur des dames.