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1906 4e Tour de France

La course

La qualité de l'édition précédente a permis au Tour de France de s'affirmer comme une épreuve majeure du calendrier sportif. Henri Desgrange souhaite lui donner une dimension plus importante encore : la distance est considérablement augmentée (4 545 km contre 2 994 km) ; des régions jusqu'ici ignorées sont visitées : le Nord, l'Alsace-Lorraine, alors allemande, l'Ouest, la Bretagne. Le parcours du Tour épouse ainsi totalement les contours de l'Hexagone. L'épreuve peut être qualifiée de Grande Boucle.

Le Français René Pottier va largement dominer les débats. Vainqueur de la deuxième étape (Douai-Nancy, 400 km), il réalise un immense exploit au cours de la troisième (Nancy-Dijon, 416 km) : comme l'année précédente, il passe en tête au sommet du ballon d'Alsace ; il poursuit son effort durant les 250 kilomètres qui le séparent de l'arrivée ; à Dijon, il précède de 48 minutes le deuxième, son compatriote et coéquipier de la marque Peugeot Georges Passerieu.

René Pottier s'affirme comme le premier authentique grimpeur de l'histoire du cyclisme. Dès que la course emprunte des routes montagneuses, il passe à l'attaque : ainsi, dans la cinquième étape (Grenoble-Nice, 345 km), il démarre dans la côte de Laffrey et s'impose avec 26 minutes d'avance sur Passerieu.

Au total, René Pottier remporte cinq étapes, dont la dernière, au Parc des Princes, où le public lui fait un accueil triomphal. Louis Trousselier, lui aussi équipé par Peugeot, s'est adjugé quatre étapes.

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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