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LONDRES (JEUX OLYMPIQUES DE) [1908] Chronologie

24 juillet

L'épreuve de saut à la perche ne passionne guère le public : les Américains Edward Cook et Alfred Gilbert franchissent 3,71 m ; comme les concurrents du marathon vont bientôt pénétrer dans le stade, le jury décide de mettre un terme au concours et les déclare premiers ex aequo.

Désireux de remercier la famille royale de son soutien, le comité d'organisation a décidé que le départ du marathon serait donné devant le château de Windsor – pour respecter le protocole qui interdit à Sa Majesté de se montrer debout sur le parvis du château, les concurrents s'élancent en fait à l'intérieur du bâtiment royal ; la ligne d'arrivée est fixée précisément devant la loge royale du stade olympique. La distance de la course est donc de 26 miles et 385 yards, soit 42,195 km, une mesure qui deviendra en 1921 la célèbre norme de l'épreuve. Le public se passionne pour ce marathon : deux millions de personnes sont dans les rues de Londres pour applaudir les courageux. À 14 h 32, par temps chaud (26 0C), les cinquante-six concurrents s'élancent. En tête après la mi-parcours, Charles Hefferon (Afrique du Sud) est dépassé énergiquement par le petit Italien Dorando Pietri à environ 3 kilomètres du stade. Mais Pietri a présumé de ses forces et, sur la piste, les 350 derniers mètres sont pour lui un chemin de croix : il titube, se trompe de sens, tombe ; des officiels le relèvent, lui indiquent la direction de la loge royale ; il s'écroule de nouveau à 70 mètres du fil d'arrivée, se relève de lui-même, chute encore, repart. Plus que 15 mètres, mais il s'affale : deux hommes – un juge et un journaliste – le remettent sur ses jambes et l'accompagnent presque jusqu'au fil. Le comité des courses à pied, saisi par l'Américain John Joseph Hayes, examine les faits et rend sa sentence : Dorando Pietri est disqualifié pour « avoir profité d'une aide étrangère non sollicitée », ce qui provoque l'émotion de tous. John Joseph Hayes (2 h 55 min 18,4 s), arrivé 32 secondes après l'Italien, est médaillé d'or, Charles Hefferon (2 h 56 min 6 s) médaillé d'argent. Le lendemain, lors de la cérémonie des récompenses, la reine remettra une coupe spéciale en or à Pietri, héros malheureux.

Le Français Gaston Alibert gagne la compétition individuelle d'épée, devant ses compatriotes Alexandre Lippmann et Eugène Olivier. Jenö Fuchs (Hongrie) remporte l'épreuve individuelle de sabre.

La Grande-Bretagne gagne le relais 4 fois 200 mètres nage libre : ultime relayeur, Henry Taylor parvient à dépasser le Hongrois Zoltán von Halmay, qui s'était pourtant élancé avec une nette avance.

Le plongeur Hjälmar Johansson (Suède) remporte le haut-vol devant trois compatriotes.

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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