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1931 25e Tour de France

La course

La formule des équipes nationales a revigoré le Tour. Elle est donc maintenue. De plus, le règlement permet désormais « officiellement » aux coureurs d'une même formation de s'entraider. Et, en cas d'incident mécanique, ils peuvent solliciter une assistance des spectateurs pour effectuer les réparations. Lors de l'édition précédente, la seule fausse note, pour Henri Desgrange, fut le trop grand nombre de victoires d'étape disputées au sprint par un important peloton. Pour favoriser les offensives, il institue un système assez curieux : tout coureur gagnant une étape avec plus de 4 minutes d'avance sur le deuxième se verra octroyer une bonification de 3 minutes.

Si l'équipe de France, encore articulée autour d'André Leducq, Antonin Magne et Charles Pélissier, a fière allure, la Belgique, avec Joseph Demuysère, Gaston Rebry et Maurice Dewaele, de retour, semble également redoutable.

Le début du Tour n'est marqué par aucune offensive. Au terme de la huitième étape (Bayonne-Pau, 106 km), remportée par Charles Pélissier, dix coureurs sont classés dans le même temps. La course se décante lors de la neuvième étape (Pau-Luchon, 231 km). L'équipe belge passe à l'attaque ; Joseph Demuysère franchit le Tourmalet le premier. Antonin Magne, en sixième position, compte 4 min 20 s de retard ; il parvient à rejoindre la tête, puis engage à son tour les hostilités et s'impose, avec 4 min 44 s d'avance sur l'Italien Antonio Pesenti (et reçoit donc la bonification de 3 minutes). Magne s'octroie le maillot jaune ; Pesenti est à 9 min 32 s, Demuysère, à 10 min 44 s.

Le succès d'Antonin Magne se trouve contesté lors de la quinzième étape (Nice-Gap, 233 km) : Demuysère et Pesenti l'ont distancé dans la descente du col d'Allos ; leur avance croît et atteint 5 minutes à 60 kilomètres du but ; Charles Pélissier assure alors la poursuite, et permet à Magne de limiter son retard à 2 min 22 s et de conserver son maillot jaune. Dès lors, malgré une ultime offensive des Belges lors de la vingt-troisième étape (Charleville - Malo-les-Bains, 271 km), qui voit le succès de Gaston Rebry tandis que Magne concède 17 minutes, il réussit à contrôler la course.

Antonin Magne, sans grand panache mais fin stratège, remporte le Tour de France, alors que le rapide Italien Rafaele Di Paco s'est adjugé cinq victoires d'étape.

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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