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1948 35e Tour de France

La course

Vainqueur en 1938, l'Italien Gino Bartali revient, dix ans plus tard, sur le Tour. Mais le temps a fait son œuvre, et l'étoile de Bartali pâlit en présence du nouveau campionissimo, Fausto Coppi. Celui que les Transalpins surnomment désormais « il Vecchio », « le Vieux », va montrer qu'il faut encore compter avec lui.

Le héros de ce Tour aurait pu être le Français Louison Bobet. Il s'empare du maillot jaune à Biarritz (sixième étape) et le conservera jusqu'à Briançon, terme de la treizième étape. C'est entre San Remo et Cannes (douzième étape, 170 km) qu'il fait la plus forte impression : il attaque dans le difficile col du Turini, que les coureurs du Tour empruntent pour la première fois, et distance Bartali de 7 min 34 s à l'arrivée. Au classement général, l'Italien se trouve relégué à 21 min 28 s du Breton.

Mais cet écart n'a rien d'insurmontable pour Bartali : il s'impose consécutivement à Briançon (treizième étape), Aix-les-Bains – se montrant souverain dans le froid de la Chartreuse alors que Bobet, courageux, ne concède que 7 minutes –, Lausanne, et remportera encore la dix-neuvième étape, Metz-Liège (249 km).

Louison Bobet s'est écroulé lors de la seizième étape, concédant plus de 20 minutes entre Lausanne et Mulhouse (243 km). Son courage a fait vibrer la France, mais le résultat est net : vainqueur de sept étapes, Gino Bartali devance à Paris le deuxième de plus de 26 minutes. « Il Vecchio » a retrouvé une nouvelle jeunesse.

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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