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1954 41e Tour de France

La course

Pour la première fois, le départ du Tour de France est donné depuis l'étranger, à Amsterdam en l'occurrence. Cette quarante et unième édition se voit privée de la présence des Italiens. Fausto Coppi, préoccupé par ses problèmes conjugaux, n'a été que l'ombre de lui-même lors du Giro, et c'est avec mauvaise grâce qu'il s'apprête à participer au Tour de France. La veille du départ, il est victime d'un accident. Un forfait qui entraîne celui de tous ses compatriotes. Ces derniers se trouvaient en conflit avec les organisateurs du Tour car, sous l'impulsion de Fiorenzo Magni, des firmes étrangères au monde du sport s'étaient associées à des constructeurs de cycles pour constituer des équipes. L'absence de Coppi leur fournit un prétexte pour se retirer.

Les principaux rivaux du Français Louison Bobet sont les Suisses Ferdi Kubler et Hugo Koblet, réunis par une entente cordiale. Mais Bobet prend rapidement les choses en main : il remporte la deuxième étape (Beveren-Lille, 255 km) et, malgré la victoire de l'équipe de Suisse lors de la demi-étape disputée contre la montre sur le circuit des Essarts (10,4 km), se pare du maillot jaune après quatre jours de course. À Angers (huitième étape), il le cède au Néerlandais Wout Wagtmans. Une menace plus sérieuse se précise dans les Pyrénées : déjà vainqueur à Bayonne (dixième étape), le Français Gilbert Bauvin, représentant la formation Nord-Est - Centre, s'impose de nouveau à Luchon (douzième étape, Pau-Luchon, 161 km) et revêt le maillot jaune. Néanmoins, Bobet est parvenu à limiter l'écart (il ne concède que 3 min 52 s au classement général), alors que Wagtmans et Kubler ont perdu un quart d'heure et que Koblet, victime de plusieurs chutes, abandonne à Toulouse (treizième étape). Dès la quatorzième étape (Toulouse-Millau, 225 km), remportée par Ferdi Kubler, Louison Bobet retrouve le maillot jaune, Gilbert Bauvin ayant été distancé à la suite d'une crevaison. Le Breton s'impose encore lors de la dix-huitième étape (Grenoble-Briançon, par l'Izoard, 216 km), reléguant Kubler à 12 minutes, puis à l'occasion du contre la montre entre Épinal et Nancy (second tronçon de la vingt et unième étape, 72 km). Son succès est indiscutable. Ferdi Kubler se console avec le maillot vert, alors qu'un jeune Espagnol a montré d'étonnantes qualités dans la montagne : il se nomme Federico Bahamontes.

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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