1954 5e Championnat du monde de formule 1
Temps forts
Le Championnat du monde est de nouveau ouvert aux seules formules 1, dont la cylindrée est limitée à 2 500 cm3. Le tenant du titre, l'Italien Alberto Ascari, a quitté Ferrari et s'est engagé avec Lancia, qui prépare une monoplace qui devrait se révéler très compétitive, la Lancia D50 à moteur V8. Mais cette voiture ne sera effectivement prête que pour la dernière course de la saison. Ascari ne participera donc pas aux deux premiers grands prix de l'année, avant de retrouver un volant, chez Maserati. Le constructeur allemand Mercedes fait son retour à la compétition, avec une monoplace profilée, la W196, dotée d'une carrosserie enveloppante, ce qui lui donne un avantage certain pour ce qui est de l'aérodynamique. Alfred Neubauer a recruté l'Argentin Juan Manuel Fangio pour la piloter. Mais la voiture n'est pas entièrement au point quand débute la saison. Maserati, qui a de son côté développé la belle 250F, propose à Fangio de la conduire. Celui-ci accepte et remporte les deux premières courses.
La Mercedes W196 fait ses débuts le 4 juillet à Reims, à l'occasion du Grand Prix de l'Automobile-Club de France : ceux-ci sont réussis, puisque Fangio s'impose d'une longueur devant son coéquipier allemand Karl Kling, alors que le troisième, le Français Robert Manzon, sur Ferrari, concède un tour de circuit. Lors du grand prix suivant, le 17 juillet à Silverstone (Grande-Bretagne), la Mercedes s'adapte mal à ce circuit au revêtement plus accidenté, et Fangio ne prend que la quatrième place de la course, remportée par l'Argentin Froilan Gonzalez, sur Ferrari.
Pour les grands prix suivants, Mercedes en revient à une formule plus classique, en abandonnant le carénage qui enveloppait les roues. Alors que son compatriote Onofre Marimon s'est tué au cours de la séance d'essais au volant de sa Maserati, Juan Manuel Fangio, maîtrisant son émotion, remporte le 1er août, sur le circuit du Nürburgring, le Grand Prix d'Europe et d'Allemagne. Il s'adjuge les deux courses suivantes et conquiert avec aisance un deuxième titre mondial.
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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