1962 13e Championnat du monde de formule 1

Temps forts

Ferrari se trouvant en proie à des problèmes internes – un conflit oppose Enzo Ferrari à deux de ses ingénieurs et au directeur sportif, Romolo Tavoni, qui démissionne –, la voie est de nouveau libre pour les constructeurs britanniques. Et ce d'autant plus que, à Coventry, Climax a mis au point un moteur V8 adapté à la nouvelle réglementation imposée l'an passé (limitation de la cylindrée à 1 500 cm³), qui se révèle très performant. Par ailleurs, l'ingénieur Colin Chapman fait sensation en présentant sa nouvelle monoplace, la Lotus 25 : celle-ci est constituée d'un châssis monocoque révolutionnaire.

Le Championnat débute sans le Britannique Stirling Moss, victime d'un grave accident, lequel met fin à sa carrière. Il restera à jamais le « champion sans couronne ». Le 17 juin à Spa-Francorchamps, Jim Clark, vainqueur du Grand Prix de Belgique au volant de la Lotus 25, remporte le premier succès d'une carrière qui s'annonce riche. La lutte pour le titre se résume à un duel entre les Britanniques Jim Clark et Graham Hill. À la veille de la dernière course de la saison, le Grand Prix d'Afrique du Sud qui se dispute le 29 décembre à East London, Graham Hill, leader du Championnat, demeure sous la menace de Jim Clark : si ce dernier s'impose, il sera couronné. Dès le premier tour, Jim Clark se porte en tête ; son avance ne cesse de croître pour atteindre 30 secondes au cinquantième tour ; malheureusement, au soixante-troisième des quatre-vingts tours de l'épreuve, il est victime d'une défaillance mécanique et se voit contraint à l'abandon. Graham Hill s'impose et confirme qu'il méritait bien le titre mondial, même si sa B.R.M. était un peu moins rapide que la Lotus 25. Il a construit son succès grâce à un pilotage assuré, mais moins brillant que celui de Jim Clark.