1968 19e Championnat du monde de formule 1
Temps forts
Pour prétendre au titre mondial, il est devenu évident qu'il faut disposer du moteur Ford-Cosworth. Colin Chapman voulait que Lotus en conservât l'exclusivité. Telle ne fut pas la décision de Ford, qui décida de fournir des moteurs aux écuries McLaren et Matra, laquelle avait confié le développement de son modèle MS10 à Ken Tyrrell. Pour la première fois, le sponsoring fait son apparition en formule 1 : ainsi, les Lotus abandonnent leurs élégantes couleurs (vert et jaune) pour le rouge, le blanc et l'or du cigarettier Gold Leaf. Le 1er janvier à Kyalami, le Britannique Jim Clark, vainqueur du Grand Prix d'Afrique du Sud, obtient son vingt-cinquième succès en formule 1, améliorant le record de l'Argentin Juan Manuel Fangio. Il semble alors en route pour un nouveau titre mondial. Mais le 7 avril, lors d'une course de formule 2 à Hockenheim (Allemagne), sa monoplace quitte la route et percute un arbre ; le plus talentueux pilote de sa génération vient de trouver la mort.
Son compatriote Graham Hill est alors chargé de prendre un difficile relais. Il va magnifiquement s'acquitter de sa tâche. Il remporte successivement les Grands Prix d'Espagne, le 12 mai à Jarama, et de Monaco, le 26 mai. Le 23 juin à Zandvoort, le Britannique Jackie Stewart, qui devance son coéquipier français Jean-Pierre Beltoise lors du Grand Prix des Pays-Bas, offre à Matra son premier succès en formule 1. Il s'imposera deux fois encore. Mais Graham Hill, splendide vainqueur de la dernière course de la saison, le Grand Prix du Mexique le 3 novembre, fait un indiscutable champion du monde.
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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