1979 66e Tour de France
La course
Le Français Bernard Hinault et le Néerlandais Joop Zoetemelk s'annoncent de nouveau comme les principaux protagonistes du Tour de France. Le peloton aborde les Pyrénées dès la première étape (Fleurance-Luchon, 225 km), que remporte le Français René Bittinger. La deuxième étape propose une épreuve contre la montre de 23,9 km (dont 13 km d'ascension) entre Luchon et Superbagnères. Bernard Hinault s'impose, reléguant Joop Zoetemelk à 53 secondes, et endosse déjà le maillot jaune. Il gagne également l'étape suivante (Luchon-Pau, 180,5 km).
Cette édition présente la particularité de comporter deux étapes disputées contre la montre par équipes (la quatrième, Captieux-Bordeaux, 87,5 km ; la huitième, Deauville-Le Havre, 90,2 km). À chaque fois, les spécialistes néerlandais du groupe Ti-Raleigh s'imposent. Bernard Hinault et ses coéquipiers de la formation Renault-Gitane parviennent néanmoins à limiter les écarts, notamment grâce à l'emploi de vélos profilés, spécialement étudiés en soufflerie, dont l'aérodynamisme permet d'améliorer la pénétration dans l'air.
Bernard Hinault n'a jamais caché son aversion pour les pavés du Nord. Il va trouver leur présence des plus incongrues sur le Tour de France : lors de la neuvième étape (Amiens-Roubaix, 201,2 km), il est victime d'une crevaison à l'entrée des portions pavées, à 94 kilomètres de l'arrivée, puis à Hem, près de Roubaix : il perd 3 min 29 s par rapport à Joop Zoetemelk, nouveau maillot jaune (Hinault est à 2 min 8 s). Vainqueur de la onzième étape (un circuit de 33,4 km contre la montre autour de Bruxelles), Bernard Hinault est encore souverain dans cet exercice de l'effort solitaire entre Évian et Morzine-Avoriaz (quinzième étape, 54,2 km) : il distance Joop Zoetemelk de 2 min 27 s et retrouve le maillot jaune. Le lendemain, le handicap du Néerlandais sur le Français s'accentue de 57 secondes dans la montée vers les Menuires, qui voit le succès du Belge Lucien Van Impe. Bernard Hinault remporte encore la vingt et unième étape (un circuit de 48,8 km contre la montre autour de Dijon).
La dernière étape, d'habitude réservée aux sprinters, voit une ultime échappée des deux hommes forts du Tour, Bernard Hinault dominant Joop Zoetemelk au sprint sur les Champs-Élysées et s'assurant une septième victoire d'étape.
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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