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1980 67e Tour de France

La course

Un immense favori au départ de ce soixante-septième Tour de France : le Français Bernard Hinault. Le double vainqueur de l'épreuve impose de plus en plus sa forte personnalité au peloton et il vient de remporter le Giro.

Il prend le maillot jaune dès le prologue (7,6 km). Le second tronçon de la première étape (un contre la montre par équipes de 45,8 km, entre Wiesbaden et Francfort) voit la victoire des spécialistes de la formation Ti-Raleigh, que le Néerlandais Joop Zoetemelk a rejoint cette saison. Le Belge Rudy Pevenage se glisse dans une échappée lors de la deuxième étape (Francfort-Metz, 276 km), qu'il remporte ; le lendemain, ce dernier s'empare du maillot jaune, ce qui n'est pas pour déplaire à Bernard Hinault, car cela permet à son équipe d'être en partie déchargée du contrôle de la course. Le coureur français gagne la quatrième étape (un circuit de 34,6 km contre la montre autour de Spa-Francorchamps). Le lendemain, entre Liège et Lille (215,8 km), il dompte l'« enfer du Nord », et remporte l'étape ; seul le Néerlandais Hennie Kuiper est parvenu à rester dans sa roue ; Joop Zoetemelk concède plus de 2 minutes.

Tout le début du Tour s'est couru dans le froid et la pluie. Les organismes souffrent ; Bernard Hinault commence à ressentir les effets d'une tendinite. S'il reprend le maillot jaune lors de la onzième étape (Damazan-Laplume, 51,8 km contre la montre), il ne s'est classé que cinquième, lui qui est d'habitude le maître de l'effort solitaire, alors que Joop Zoetemelk s'est imposé. Au soir de la douzième étape, à Pau, à 22 h 30, Cyrille Guimard, le directeur sportif de la formation Renault-Gitane, annonce à la presse la décision du leader de son équipe : Bernard Hinault abandonne le Tour de France. Le lendemain, Joop Zoetemelk refuse de porter le maillot jaune qui lui revient. Reste qu'il ne s'est jamais trouvé dans une situation aussi favorable pour gagner enfin la Grande Boucle.

La suite de l'épreuve est décevante. Bien épaulé par ses coéquipiers, Joop Zoetemelk n'est guère inquiété. À trente-trois ans, pour sa dixième participation, après avoir été cinq fois deuxième, il remporte enfin le Tour de France.

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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