1983 34e Championnat du monde de formule 1
Temps forts
Le président de la Fédération internationale de l'automobile, Jean-Marie Balestre, est parvenu à ses fins : les « wing cars », ces monoplaces à effet de sol, sont interdites. Mais la portée de cette décision est limitée car les voitures à moteur turbocompressé semblent devoir prendre définitivement le pas sur leurs homologues mues par un moteur atmosphérique. Renault paraît en mesure de s'adjuger enfin la couronne mondiale. Le Français René Arnoux a quitté l'écurie française pour Ferrari, son compatriote Alain Prost devenant de manière indiscutable le pilote numéro un de l'équipe. Une troisième écurie, Brabham, dont la BT52 est équipée d'un moteur turbocompressé fourni par B.M.W., affiche également quelques ambitions.
Le 13 mars à Jacarepagua, le Brésilien Nelson Piquet remporte nettement la première course de l'année, le Grand Prix du Brésil.
Néanmoins, la suite de la saison est favorable au Français Alain Prost, vainqueur de quatre grands prix et qui semble en route vers le titre. Mais le pilote, qui sent se préciser la menace représentée par la Brabham-B.M.W. de Nelson Piquet, demande aux responsables de Renault-Sport de travailler sur le moteur, afin d'en augmenter la puissance. Ses exigences demeurent lettre morte. Le 28 août, à Zandvoort, victime de sa fougue, Alain Prost tente de déborder Nelson Piquet dans le virage dit de « Tarzan ». Sa manœuvre échoue, et les deux monoplaces doivent abandonner ce Grand Prix des Pays-Bas. Les responsables de Renault-Sport lui en font grief, même si le résultat n'a guère d'influence sur le classement du Championnat du monde : Prost demeure le leader, avec 9 points d'avance sur Arnoux et 14 sur Piquet. Mais sa supériorité se voit remise en cause : Nelson Piquet remporte successivement les Grands Prix d'Italie, le 11 septembre à Monza (Prost abandonne), et d'Europe, le 25 septembre à Brands Hatch (Grande-Bretagne), devant Prost.
Avant la dernière course de la saison, le Grand Prix d'Afrique du Sud, le 15 octobre, à Kyalami, Prost occupe encore la première place du Championnat, avec 57 points, contre 55 à Piquet. Mais, au trente-cinquième des soixante-dix-sept tours, il est contraint à l'abandon ; Nelson Piquet peut dès lors gérer la situation et se contenter de la troisième place, inscrivant 4 points qui lui assurent le titre mondial. Le 20 octobre, la rupture entre Renault et Prost est consommée : le pilote rejoint l'écurie McLaren.
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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