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1986 13e Coupe du monde de football

Le 31 mai, la cérémonie d'ouverture de la XIIIe Coupe du monde de football se déroule à Mexico, ravagée par le tremblement de terre qui a jeté à la rue, le 19 septembre 1985, des milliers de sinistrés. Pourtant, sept mois et demi plus tard, les engagements ont été tenus, et le succès répond puisque les neuf sites vont accueillir une moyenne de quarante-six mille personnes, soit pour l'ensemble cinq cent mille de plus que les cinquante-deux matchs joués quatre ans plus tôt en Espagne. Les recettes vont également croissant, car le montant versé par les deux millions quatre cent mille spectateurs peut être à peu près multiplié par deux grâce aux droits de télévision qu'a obtenus la F.I.F.A. des différents retransmetteurs des rencontres ; le bénéfice sera de plus de 70 millions de francs suisses, soit environ 250 millions de francs français, dont une part assez modeste sera versée au Mexique par le truchement de la Croix-Rouge pour aider à la reconstruction.

Si la formule des groupes de quatre a été conservée pour le premier tour, quatre d'entre eux qualifient trois équipes et les deux autres deux seulement ; à partir des huitièmes de finale on en revient à l'élimination directe, laquelle, aidée de l'application des tirs au but lorsque les deux protagonistes sont encore à égalité au terme de la prolongation, désigne nécessairement un vainqueur et permet à l'ensemble de la compétition de ne pas être retardé.

L'Argentine et l'Italie, qui font match nul 1 but partout, sortent en tête du groupe A devant la Bulgarie. Dans le groupe B, le pays organisateur ne concède un point qu'au Paraguay (1-1), lequel fait aussi match nul avec la Belgique (2-2). Dans le groupe C, alors que la France a débuté difficilement contre le Canada (un seul but, marqué par Jean-Pierre Papin), l'U.R.S.S. se montre éblouissante contre la Hongrie débordée (6-0) ; face aux Soviétiques, un but de Luis Fernandez répond à celui de Rats ; France-Hongrie (3-0 par Yannick Stopyra, Jean Tigana, Dominique Rocheteau) provoque l'élimination des Magyars, en compagnie des Canadiens. Dans le groupe D, l'Algérie et l'Irlande du Nord s'avèrent inférieures à l'Espagne et au Brésil qui gagne ses trois matchs sans encaisser un but. Dans le groupe E, l'Écosse ne participera pas au tour suivant ; le Danemark bat l'Écosse (1-0), virevolte, avec son buteur Elkjaer-Larsen, contre l'Uruguay (6-1), et devance l'Allemagne (2-0). Qui aurait pensé que le Maroc dominerait le groupe F ? C'est pourtant le cas lorsque, après deux matchs au score nul (0-0) face à la Pologne et à l'Angleterre, Khairi (2) et Krimau forgent un 3 buts à 1 qui réexpédie le Portugal vers Lisbonne.

Huitièmes de finale. Déjà les effets propres à l'altitude se font sentir, certaines délégations récupèrent, d'autres s'étiolent ; un but de Pasculli suffit à l'Argentine pour éliminer son rival uruguayen ; l'Angleterre ne connaît pas de problèmes face au Paraguay (3-0) ; la Belgique envoie quatre fois le gardien soviétique Rinat Dassaev chercher le ballon au fond de ses filets et ne concède que 3 buts ; au tour suivant, c'est au terme des éprouvants tirs au but (1 partout et 5 tirs à 4) qu'elle franchira l'obstacle espagnol, ces Ibériques qui ont mis fin à l'aventure danoise par 5 buts (dont 4 d'Emilio Butragueno) à 1 ; face à la Pologne, on retrouve un vrai Brésil (4-0) ; quatre ans plus tôt, ils avaient conquis leur troisième titre en Espagne, mais cette fois les Italiens de Bearzot se sont recroquevillés en défense, ce qui n'empêche pas Michel Platini, handicapé pourtant par une pubalgie et moins rayonnant que d'habitude, de marquer au bout d'un quart d'heure, Stopyra complétant le score (2-0) ; l'Allemagne n'est guère fringante, mais un petit but suffit à éliminer le Maroc ; contre la Bulgarie, le Mexique continue son chemin (2-0).[...]

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Écrit par

  • : écrivain, directeur du Musée du sport français, membre de l'Académie internationale olympique

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