1987 38e Championnat du monde de formule 1

Temps forts

La supériorité des Williams-Honda, déjà patente en 1986, se révèle plus manifeste encore : leurs pilotes vont remporter neuf des seize grands prix (six victoires pour le Britannique Nigel Mansell, trois pour le Brésilien Nelson Piquet).

Le 31 mai, en remportant le Grand Prix de Monaco au volant de sa Lotus-Honda, le Brésilien Ayrton Senna offre à une monoplace munie d'une suspension dite « active » (suspension hydraulique gérée par ordinateur) un premier succès. Bien que sa McLaren soit nettement moins performante que les Williams, le Français Alain Prost parvient, grâce à son talent, à s'adjuger trois victoires, dont le Grand Prix du Portugal le 20 septembre à Estoril, qui porte son total à vingt-huit succès, ce qui améliore le record du Britannique Jackie Stewart. Le monde de la formule 1 est une nouvelle fois endeuillé : l'ancien pilote français Didier Pironi a trouvé la mort le 28 août, alors qu'il disputait une course motonautique.

Pour Williams, la fin de saison se révèle chaotique. Tandis qu'on aurait souhaité, au sein de l'écurie britannique, que Nigel Mansell fût couronné, Nelson Piquet, moins brillant mais plus régulier, est le leader du Championnat alors que deux courses sont encore à venir (il compte 71 points, contre 63 pour son coéquipier). Mais Mansell, victime d'un accident le 31 octobre à Suzuka lors des essais du Grand Prix du Japon, se voit contraint de déclarer forfait pour les deux derniers grands prix. Nelson Piquet est couronné, sans combattre, champion du monde pour la troisième fois. Déçu du peu de considération dont il bénéficie chez Williams, il annonce qu'il pilotera une Lotus l'année suivante. De son côté, Honda décide d'arrêter sa collaboration avec Williams, pour fournir des moteurs à McLaren en 1988.