2002 17e Coupe du monde de football

La Coupe du monde de football se tient pour la première fois en Asie. Autre nouveauté : la compétition est organisée conjointement par deux pays, la Corée du Sud et le Japon. Les matchs vont se dérouler à Séoul, Ulsan, Daegu, Daejeon, Incheon, Busan, Suwon, Gwangju, Jeonju, Seogwipo (Corée du Sud), Sapporo, Miyagi, Niigata, Kashima, Saitama, Shizuoka, Kōbe, Ōsaka, Oita et Yokohama (Japon).

Depuis son triomphe de 1998, l'équipe de France a brillamment remporté l'Euro 2000. Si la formation de 1998 s'appuyait sur une défense de fer, l'équipe qui remet son titre en jeu présente une attaque redoutée : Thierry Henry (Arsenal, Angleterre), David Trezeguet (Juventus Turin, Italie) et Djibril Cissé (Auxerre, France) ont terminé meilleur buteur de leurs championnats respectifs ; Sylvain Wiltord s'est épanoui sous le maillot d'Arsenal. En outre, Patrick Viera, capitaine d'Arsenal, se voit considéré comme le meilleur milieu de terrain défensif de la planète. Une ombre au tableau : Robert Pires, victime d'une grave blessure en mars, est forfait. De plus, lors du dernier match de préparation, Zinédine Zidane, devenu le maître à jouer du Real Madrid, s'est blessé à la cuisse et sera indisponible pour les deux premières rencontres. Néanmoins, les Bleus, entraînés par Roger Lemerre qui a succédé à Aimé Jacquet après la victoire de 1998 et dont le nouveau capitaine est Marcel Desailly, qui a pris la suite de son ami Didier Deschamps après l'Euro 2000, demeurent les grands favoris de la compétition.

En match d'ouverture, au Séoul World Cup Stadium, la France affronte le Sénégal devant 62 561 spectateurs. Si David Trezeguet tire sur le poteau en début de rencontre, le Sénégalais Bouba Diop trompe Fabien Barthez à la trentième minute. Jamais les Bleus ne parviendront à égaliser. Ce premier match s'achève donc sur une immense surprise : la défaite des champions du monde. Le 6 juin à Busan, la France est tenue en échec par l'Uruguay (0-0), Fabien Barthez réalisant des prouesses face aux attaquants de la Celeste, ce qui permet aux Bleus de conserver un espoir de qualification. Le 11 juin à Incheon, les données sont limpides : une victoire de la France contre le Danemark par deux buts d'écart, et l'aventure continue ; tout autre résultat condamne les Bleus à un retour précipité. Malgré la rentrée de Zinédine Zidane, jamais les Français ne semblent en mesure de tenir leur pari : le Danemark s'impose 2 buts à 0, et se qualifie, dans ce groupe A, pour les huitièmes de finale, en compagnie du Sénégal. Aucune victoire, aucun but marqué, une élimination dès le premier tour : jamais un champion en titre n'avait présenté un bilan aussi médiocre.

L'Espagne, qui a remporté ses trois matchs, se qualifie facilement dans le groupe B. Le Paraguay l'accompagne au tour suivant. L'Afrique du Sud et la Slovénie sont éliminées.

Le Brésil a connu les pires difficultés avant d'obtenir son billet pour l'Asie : il a dû attendre le dix-huitième et dernier match mettant aux prises les équipes sud-américaines pour se qualifier. Néanmoins, les adversaires qui lui sont proposés dans le groupe C sont largement à sa portée. Un succès difficile face à la Turquie le 3 juin à Ulsan (2-1, grâce à un penalty plus que discutable transformé par Rivaldo à la 87^e minute), puis deux victoires faciles contre la Chine (4-0) et le Costa Rica (5-2), et la Seleção se qualifie. La Turquie disputera également les huitièmes de finale.

Dans le groupe D, la Corée du Sud, surprenante, domine la Pologne le 4 juin à Busan (2-0). Le 5 juin à Suwon, la sensation est encore plus forte : les États-Unis battent le Portugal de Luis Figo (3-2). Les Sud-Coréens s'imposeront également face aux Portugais le 14 juin à Incheon (1-0) et joueront les huitièmes de finale, tout comme les Américains.[...]