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2003 54eChampionnat du monde de formule 1

Temps forts

En raison de l'écrasante domination de l'Allemand Michael Schumacher et de Ferrari en 2002, qui a quelque peu lassé le public et semble nuire aux audiences des retransmissions télévisées, la Fédération internationale de l'automobile (F.I.A.) a radicalement modifié la réglementation du Championnat du monde. Parmi les principales mesures : les huit premiers de chaque grand prix marquent désormais des points (contre les six premiers jusque-là), afin que les « petites » écuries affichent quelques ambitions ; les essais qualificatifs se déroulent sur un seul tour lancé, ce qui pourrait, à la moindre erreur ou tout simplement en raison des aléas météorologiques, repousser en fin de grille un pilote de pointe, l'obligeant à effectuer des dépassements durant la course, manœuvre périlleuse mais spectaculaire devenue de plus en plus rare ; les essais privés durant la saison sont limités. Officiellement, la F.I.A. indique que ces dispositions devraient équilibrer les chances, mais il semble bien qu'il s'agisse de mesures « anti-Schumacher », destinées à empêcher le pilote allemand de s'octroyer trop facilement un sixième titre mondial.

Michael Schumacher demeure néanmoins le grand favori pour le titre, d'autant que Ferrari a préparé une superbe monoplace, la F2003-GA. Mais, en raison de problèmes de fiabilité, celle-ci ne sera disponible que pour le Grand Prix d'Espagne, la cinquième course de l'année. De son côté, McLaren-Mercedes devait répliquer avec la MP4-18. Cependant, peut-être à cause de la nouvelle réglementation qui limite les essais privés, les ingénieurs ne parviendront pas à la mettre au point, et les pilotes devront se contenter de la MP4-17D de 2002.

Lors de la première course de la saison, le Grand Prix d'Australie le 9 mars à Melbourne, toutes ces mesures semblent vaines, puisque les deux Ferrari occupent la première ligne. La course sera moins favorable à la Scuderia : le Brésilien Rubens Barrichello abandonne, Michael Schumacher ne termine que quatrième – pour la première fois depuis 53 courses, aucun pilote Ferrari ne prend place sur le podium –, alors que le Britannique David Couthard s'impose. En Malaisie (23 mars), le jeune Finlandais Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes) remporte la première victoire de sa carrière. Le déluge s'abat sur le Grand Prix du Brésil, le 6 avril à Interlagos. En raison de l'incurie des organisateurs, on frôle le drame : plusieurs pilotes, dont Michael Schumacher, sortent violemment de la piste ; la course est finalement interrompue et l'Italien Giancarlo Fisichella offre à l'écurie Jordan un succès plus qu'inattendu. Après seulement trois grands prix, Michael Schumacher compte déjà 16 points de retard sur Kimi Räikkönen au classement du Championnat du monde.

L'Allemand semble néanmoins reprendre la main, en remportant trois courses consécutivement. Puis, le Colombien Juan Pablo Montoya (Williams-B.M.W.) s'impose à Monaco le 1er juin et entame une impressionnante série : il va monter sur le podium huit fois consécutivement. En gagnant le Grand Prix du Canada le 15 juin à Montréal, Michael Schumacher devient pour la première fois de la saison le leader du classement du Championnat du monde. Mais les courses suivantes lui sont moins favorables, notamment en raison de problèmes de pneumatiques, les Bridgestone qui équipent sa Ferrari s'avérant nettement moins performants que les Michelin des Williams-B.M.W. et des McLaren-Mercedes. En gagnant le Grand Prix de Hongrie le 24 août à Budapest, l'Espagnol Fernando Alonso, vingt-deux ans, devient le plus jeune vainqueur d'une course de formule 1 et offre à Renault (en tant que concepteur du châssis comme du moteur) son premier succès depuis la victoire du Français Alain Prost lors du Grand Prix d'Autriche le 14 août 1983. Pour ce qui est du classement du Championnat[...]

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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