Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

2005 56e Championnat du monde de formule 1

Temps forts

Une nouvelle fois, la F.I.A. apporte quelques modifications au règlement technique – dans le but affiché d'accroître la sécurité des monoplaces en réduisant leurs performances – et sportif du Championnat du monde de formule 1. Désormais, c'est un même moteur qui doit effectuer la totalité de deux grands prix (essais et course) d'affilée, soit une distance de quelque 1 500 kilomètres. Si le moteur « casse », le pilote se voit rétrogradé de dix places sur la grille de départ. Mais la réforme la plus importante concerne les pneumatiques : un pilote doit effectuer la séance d'essais qualificatifs et la totalité du grand prix avec le même train de pneumatiques – une mesure qui aura une réelle importance et dont l'efficacité pour ce qui est de la sécurité s'avérera plus que discutable.

En 2004, Michael Schumacher et la Scuderia Ferrari avaient écrasé leurs concurrents. Le même scénario, quelque peu lassant pour le public, se reproduira-t-il en 2005 ? Dès le Grand Prix d'Australie, disputé à Melbourne le 6 mars, il semble que non, puisque l'Italien Giancarlo Fisichella s'impose au volant de sa Renault. Mais il convient de préciser que Michael Schumacher a été victime d'une noire déveine : lors des essais, il s'élança alors qu'il commençait de pleuvoir, ce qui lui valut de se trouver en dernière ligne sur la grille de départ ; durant la course, il fut percuté par l'Allemand Nick Heidfeld (Williams-B.M.W.) et se vit contraint à l'abandon. Néanmoins, la victoire d'une Renault ne devait rien au hasard. En effet, le jeune Espagnol Fernando Alonso, lui aussi sur Renault, remporte les trois grands prix suivants et prend largement la tête du Championnat du monde. Il obtient sans doute sa victoire la plus probante le 24 avril, sur le circuit d'Imola, lors du Grand Prix de Saint-Marin : durant les dix derniers tours, il résiste aux assauts de Michael Schumacher, revenu dans son sillage, qui ne parvient pas à le dépasser.

Mais le concurrent le plus sérieux de Fernando Alonso pour le titre semble être le Finlandais Kimi Räikkönen : au volant de sa McLaren-Mercedes, il remporte les Grands Prix d'Espagne (8 mai) et de Monaco (22 mai). Il aurait également dû gagner le Grand Prix d'Europe, le 29 mai sur le Nürburgring : en tête depuis le début de la course, il est victime d'une violente sortie de route lors du dernier tour, car sa suspension se brise en raison de l'usure de ses pneumatiques ; la victoire échoit à Fernando Alonso, et la nouvelle réglementation concernant les pneumatiques a montré ses carences.

Après un nouveau succès de Kimi Räikkönen lors du Grand Prix du Canada (12 juin), le Grand Prix des États-Unis (Indianapolis, 19 juin) met en lumière les problèmes engendrés par l'utilisation d'un unique train de pneus et donne une image caricaturale de la course automobile. Lors des essais libres, l'Allemand Ralph Schumacher (Toyota) est victime d'un accident dû à un problème de pneumatiques (Michelin). Malgré toutes ses recherches, le manufacturier français ne parvient pas à trouver l'origine de la défaillance ; il souhaite, pour d'évidentes raisons de sécurité, fournir de nouveaux pneumatiques à toutes les monoplaces qu'il équipe. La F.I.A. refuse, et Michelin conseille donc à toutes les écuries qu'il fournit de renoncer à participer à la course. Ainsi, seules les six monoplaces équipées par Bridgestone sont au départ. Michael Schumacher remporte dans la confusion son unique victoire de la saison.

Fernando Alonso gagne le Grand Prix de France (Magny-Cours, 3 juillet), Juan Pablo Montoya (McLaren-Mercedes) s'adjuge le Grand Prix de Grande-Bretagne (Silverstone, 10 juillet), Fernando Alonso remporte un Grand Prix d'Allemagne (Hockenheim, 24 juillet) qui semblait promis à Kimi Räikkönen,[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

Classification