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2006 18e Coupe du monde de football

Le 6 juillet 2000, La F.I.F.A. préférait l'Allemagne à l'Afrique du Sud pour organiser la XVIIIe Coupe du monde de football, à l'issue d'un scrutin suscitant la polémique : l'abstention controversée du Néo-Zélandais Charles Dempsey (représentant la Confédération du football d'Océanie, qui devait voter pour le pays de Nelson Mandela) avait permis à l'Allemagne de l'emporter par douze voix contre onze. Depuis lors, Franz Beckenbauer, président du comité d'organisation, a mis tout en œuvre pour que cette édition soit une totale réussite. L'Allemagne veut profiter de ce rendez-vous planétaire pour se défaire de l'image austère qui lui est souvent associée, et prouver au monde que c'est un pays festif et accueillant, comme l'indique le slogan choisi pour la compétition : « Le rendez-vous de l'amitié ». Les soixante-quatre matchs vont se dérouler dans douze villes aux stades magnifiques, dont dix ont été construits ou entièrement reconstruits pour l'occasion (pour un coût de 1,5 milliard d'euros) : Munich (Allianz Arena, 66 000 places), Gelsenkirchen (Arena Aufschalke, 54 000 places), Hanovre (Nierdersachsenstadion, 45 000 places), Francfort (Waldstadion, 48 000 places), Dortmund (Westfalenstadion, 66 000 places), Kaiserslautern (Fritz-Walter Stadion, 43 000 places), Leipzig (Zentralstadion, 44 000 places), Hambourg (AOL Arena, 51 000 places), Stuttgart (Gottlieb-Daimler Stadion, 53 000 places), Nuremberg (Frankenstadion, 42 000 places), Cologne (RheinEnergie Stadion, 46 000 places), Berlin (Stade olympique, 74 000 places).

Le 9 juin à Munich, l'Allemagne entame brillamment la compétition en s'imposant face au Costa Rica (4-2) : la Nationalmannschaft propose un jeu séduisant fondé sur l'attaque, tactique prônée par son entraîneur, Jürgen Klinsmann. Dans ce groupe A, elle se qualifie aisément (3 victoires), en compagnie de l'Équateur, qui surprend en éliminant la Pologne (2-0).

L'Angleterre, qui obtient des succès étriqués face au Paraguay (1-0) et à Trinité-et-Tobago (2-0), puis fait match nul avec la Suède (2-2), sort en tête du groupe B. La Suède l'accompagne en huitièmes de finale.

Lors de chaque Coupe du monde, un groupe semble, sur le papier, plus ardu que les autres. Il s'agit cette année du groupe C, qui réunit l'Argentine, l'un des favoris, les Pays-Bas, la Côte d'Ivoire, le plus solide des pays africains engagés, et la Serbie-et-Monténégro. En définitive, l'Argentine et les Pays-Bas se qualifient facilement. Les Albicelestes ont notamment émerveillé les spectateurs de l'Arena Aufschalke de Gelsenkirchen en humiliant la Serbie-et-Monténégro (6-0).

Dans le groupe D, le Portugal entre en douceur dans la compétition en battant l'Angola (1-0), puis l'Iran (2-0). Les coéquipiers de Luis Figoterminent en tête de ce groupe, grâce à un succès remporté sur le Mexique (2-1). Le Mexique, qui profite du match nul entre l'Angola et l'Iran (1-1), passe également.

À l'issue de la première journée, la logique semble respectée dans le groupe E : une brillante République tchèque bat les États-Unis (3-0), une Italie solide domine le Ghana (2-0). Puis la tendance s'inverse : les « Black Stars » ghanéens donnent une leçon de football aux Tchèques (2-0), l'Italie est tenue en échec par les États-Unis (1-1). Le 22 juin à Hambourg, la Squadra Azzurra, solide et réaliste, bat la République tchèque 2 buts à 0 et termine en tête de ce groupe, devant le Ghana, vainqueur dans le même temps des États-Unis à Nuremberg.

Le Brésil, tenant du titre et grand favori de l'épreuve, est la tête de série du groupe F. Additionnant les talents – Ronaldinho, Ronaldo, Adriano, Kaká, Roberto Carlos, Cafu... –, la Seleção semble intouchable. De[...]

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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