2006 57e Championnat du monde de formule 1
Temps forts
La F.I.A. a modifié une nouvelle fois et en profondeur les règlements technique et sportif du Championnat du monde de formule 1. L'ère du moteur V10, ouverte en 1989 par Honda et Renault, s'achève. Afin de contenir les coûts et de diminuer, pour des raisons de sécurité, les performances des monoplaces, ces dernières devront désormais être équipées d'un moteur V8 de 2,4 litres (contre un V10 de 3 litres en 2005). La F.I.A. espère aussi que, les vitesses de pointe s'amenuisant, les dépassements en course seront plus nombreux, favorisant le spectacle. La règle qui obligeait les concurrents à effectuer les séances d'essai et la totalité du grand prix avec un seul train de pneumatiques, laquelle avait montré ses limites, se voit abolie : les changements de pneumatiques en course sont de nouveau autorisés. Le déroulement des essais qualificatifs est totalement revu. Le système mis en place n'est malheureusement guère limpide : six pilotes sont éliminés au bout d'un quart d'heure, six autres au bout d'une demi-heure, les dix pilotes restants se disputent la pole-position, en embarquant la quantité de carburant prévue pour leur premier relais du lendemain ! La F.I.A. veut surtout rendre ces séances d'essais plus spectaculaires, de manière à attirer de nouveau le public. À l'intersaison, B.M.W. a décidé de cesser sa collaboration avec Williams pour monter sa propre écurie en rachetant Sauber. Honda s'est séparé de B.A.R. et aligne désormais une équipe portant uniquement sa marque ; en outre, le constructeur japonais fournit des moteurs à une nouvelle écurie, Super Aguri. L'homme d'affaires russe Alex Shaider, qui avait acheté Jordan à la fin de 2004, fait désormais courir ses monoplaces sous les couleurs de son groupe industriel, Midland. Enfin, Toro Rosso succède à Minardi.
Le 11 mars, lors des essais du Grand Prix de Bahreïn, Michael Schumacher obtient la pole-position : il s'agit de la soixante-cinquième de sa carrière. Égalant Ayrton Senna, il détient désormais tous les records de la formule 1. Le lendemain, l'Allemand se montre brillant en course, mais il doit laisser la victoire à l'Espagnol Fernando Alonso, champion du monde en titre. Le 20 mars, sur le circuit de Sepang, l'Italien Giancarlo Fisichella remporte le Grand Prix de Malaisie, devant son coéquipier Fernando Alonso. Renault peut exulter. En effet, le constructeur français n'avait réussi le doublé qu'une seule fois, lorsque, le 25 juillet 1982, René Arnoult avait remporté le Grand Prix de France devant Alain Prost. Le 2 avril, Alonso s'impose à Melbourne, lors du Grand Prix d'Australie.
Michael Schumacher remporte les deux courses suivantes, mais Fernando Alonso se classe à chaque fois deuxième, ce qui lui permet de conserver une avance appréciable au classement. Fernando Alonso enchaîne alors quatre succès consécutifs, et le titre mondial semble joué : à l'issue du Grand Prix du Canada, le 25 juin, il compte 25 points d'avance sur Michael Schumacher.
Mais Ferrari redresse la barre, et Michael Schumacher aligne trois succès de rang ; il peut, à l'issue du Grand Prix d'Allemagne, le 30 juillet à Hockenheim, envisager un huitième titre mondial : il ne compte plus que 11 points de retard sur Alonso. Sous la pluie, le Britannique Jenson Button remporte le 6 août la première victoire de sa carrière, le Grand Prix de Hongrie, une course pendant laquelle Alonso et Schumacher ont abandonné. Vainqueur du Grand Prix de Turquie à Istanbul le 27 août, le Brésilien Felipe Massa obtient lui aussi le premier succès de sa carrière.
Monza, 10 septembre : Michael Schumacher remporte le Grand Prix d'Italie et, en raison de l'abandon d'Alonso, se replace dans la course au titre mondial : ne compte plus que 2 points de retard. Mais là n'est pas l'événement.[...]
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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