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2010 61e Championnat du monde de formule 1

Temps forts

Plusieurs modifications importantes ont été apportées aux règlements sportif et technique du Championnat du monde. Tout d'abord, le barème des points se voit totalement révisé, avec deux objectifs : valoriser la victoire, pour récompenser le panache ; augmenter le nombre de pilotes qui marquent des points lors de chaque grand prix (il passe de 8 à 10), afin de motiver les « petites » écuries. En effet, douze équipes (contre 10 en 2009) participent au Championnat du monde. Trois d'entre elles – Lotus (qui fait son retour sous le nom de Malaysia Racing Team Lotus), Hispania Racing F1 Team et Virgin Racing – ont des moyens financiers modestes, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes de sécurité, car les performances des monoplaces qu'elles présentent sont très inférieures à celles des formules 1 des écuries de pointe. Deux retours font grand bruit dans les paddocks : celui de Mercedes, qui succède à Brawn G.P. – l'écurie championne du monde –, ce qui permet de revoir les « flèches d'argent » en formule 1 ; celui de Michael Schumacher, sorti de sa retraite pour piloter l'une de ces « flèches d'argent ». Par ailleurs, les ravitaillements en essence sont désormais interdits, le poids minimal d'une monoplace (pilote compris) passe de 605 à 620 kg, le nombre maximal de trains de pneumatiques utilisés lors de la totalité d'un grand prix (essais compris) tombe de 14 à 11. Outre le retour de Michael Schumacher, on note que le champion du monde en titre, le Britannique Jenson Button, a rejoint l'écurie McLaren-Mercedes, où il côtoiera son prédécesseur, Lewis Hamilton, que l'Espagnol Fernando Alonso pilotera une Ferrari, remplaçant au sein de la Scuderia le Finlandais Kimi Räikkonen, qui fait une pose dans sa carrière en formule 1 pour s'essayer au rallye.

La saison commence en fanfare pour la Scuderia Ferrari : Fernando Alonso inaugure sa collaboration avec l'écurie au cheval cabré par une victoire au Grand Prix de Bahreïn (14 mars), alors que son coéquipier, le Brésilien Felipe Massa, se classe deuxième. Il s'agit néanmoins d'un triomphe en trompe l'œil, car il s'avère assez rapidement que la Red Bull-Renault RB6 et même la McLaren-Mercedes MP4-25 sont plus performantes que la Ferrari F10. Ainsi, Jenson Button, qui fait le pari de chausser des pneus slick alors que la piste est encore humide, remporte le Grand Prix d'Australie (28 mars, Melbourne), puis l'Allemand Sebastian Vettel gagne le Grand Prix de Malaisie (4 avril, Sepang), devant son coéquipier, l'Australien Mark Webber. Le Grand Prix de Chine (8 avril, Shanghai), perturbé par la pluie, voit un doublé des McLaren-Mercedes, Button s'imposant devant Hamilton. Mark Webber, un pilote quelque peu sous-estimé, même au sein de sa propre écurie, apporte alors la preuve de son talent : il réalise trois pole-positions consécutivement et remporte les Grands Prix d'Espagne (9 mai, Barcelone) et de Monaco (16 mai), à chaque fois en menant la course du départ à l'arrivée.

Alors que les deux pilotes Red Bull se trouvent en tête du Championnat du monde, le Grand Prix de Turquie (30 mai, Istanbul) est l'occasion d'une première passe d'armes entre les deux hommes : Vettel tente de dépasser Webber ; il l'accroche et abandonne, alors que Webber, contraint de rejoindre les stands, terminera troisième de cette course remportée par Hamilton, devant Button, qui a donné une jolie réplique à son coéquipier. Le 13 juin, les McLaren réalisent encore le doublé à l'occasion du Grand Prix du Canada à Montréal, dans le même ordre. Magistral vainqueur du Grand Prix d'Europe (27 juin, Valence), Vettel commet en revanche une erreur de jeunesse lors du Grand Prix de Grande-Bretagne (11 juillet, Silverstone) : il tente de déborder Webber dès le départ, manque sa manœuvre et doit changer[...]

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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