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2011 62e Championnat du monde de formule 1

Temps forts

Plusieurs changements importants marquent cette soixante-deuxième édition du Championnat du monde de formule 1. Tout d'abord, le manufacturier Bridgestone cesse de fournir les écuries en pneumatiques ; Pirelli lui succède. Ensuite, pour favoriser le spectacle en favorisant les dépassements, un nouveau dispositif est autorisé : le système de réduction de traînée (drag reduction system, D.R.S.). Un pilote qui se trouve à moins de 1 seconde de la monoplace qui le précède peut, dans certaines zones du circuit prédéfinies, ouvrir un volet sur l'aileron arrière, ce qui réduit les appuis et augmente donc la vitesse. Le K.E.R.S. (kinetic energy recovery system, système de récupération de l'énergie cinétique, S.R.E.C.), un procédé qui permet de récupérer l'énergie cinétique produite durant des freinages, de la stocker dans des batteries et de la réinjecter lors des accélérations de la monoplace, fait son retour. La saison 2010 s'était achevée par le couronnement du jeune Allemand Sebastian Vettel à l'issue d'un improbable dénouement qui lui fut très favorable. La saison 2011 sera-t-elle aussi passionnante ? On peut le penser, car pas moins de cinq champions du monde se trouvent au départ des grands prix.

Le début de la saison est repoussé : le Grand Prix de Bahreïn est annulé en raison des troubles sociaux qui secouent ce pays, sur fond de « printemps arabe ». La première course se déroule donc le 27 mars à Melbourne, et voit le succès de Sebastian Vettel. Le jeune Allemand récidive en Malaisie, à Sepang, le 10 avril, malgré des problèmes techniques qui ne lui permettent pas d'utiliser son K.E.R.S. Lewis Hamilton, remarquable, gagne le Grand Prix de Chine, le 17 avril à Shanghai. Commence alors une impressionnante série pour Sebastian Vettel, qui remporte trois courses consécutivement, dont le Grand Prix de Monaco, le 29 mai. À ce moment de la saison, il semble évident que la Red Bull-Renault RB7 est plus performante que toutes les autres monoplaces, alors que Sebastian Vettel a pris le pas sur son coéquipier, l'Australien Mark Webber.

Néanmoins, Vettel connaît un premier vrai revers à l'occasion du Grand Prix du Canada, le 12 juin à Montréal. Les conditions atmosphériques sont extrêmes (forte pluie qui oblige les organisateurs à interrompre la course pendant 2 heures ; la voiture de sécurité entre 6 fois en piste pour neutraliser l'épreuve). Vettel est néanmoins en tête durant tout le grand prix ou presque : pressé par Jenson Button, il part en tête-à-queue dans le dernier tour, et le Britannique cueille la victoire en prouvant qu'il est un des meilleurs stratèges du plateau sous la pluie. Vettel gagne le Grand Prix d'Europe, à Valence, le 26 juin, mais sa domination est remise en cause par la suite : Fernando Alonso (Grande-Bretagne, 10 juillet), Lewis Hamilton (Allemagne, 24 juillet) et Jenson Button (Hongrie, 31 juillet) s'imposent successivement. Néanmoins, à chaque fois, Vettel a su rester patient pour marquer des « gros points » (il finit deux fois deuxième, une fois quatrième).

Mais cette période un peu difficile pour Vettel s'achève : il gagne les trois grands prix suivants, dont, le 28 août, le Grand Prix de Belgique qui lui tenait à cœur, car triompher à Spa-Francorchamps, sur le circuit le plus exigeant de tous, est indispensable pour se voir définitivement considéré comme un pilote d'exception.

Le 9 octobre, à Suzuka, Jenson Button gagne le Grand Prix du Japon. Mais cette victoire n'est pas l'événement du jour : troisième de la course, Vettel est mathématiquement sacré champion du monde, alors que quatre grands prix sont encore au programme. Il compte en effet 324 points, alors que son dauphin, Jenson Button, n'a engrangé que 210 points.

Les concurrents de Vettel ne se disputent donc plus que les accessits.[...]

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs