2012 63e Championnat du monde de formule 1
Temps forts
Pour la soixante-troisième édition du Championnat du monde de formule 1, les modifications des règlements sportif et technique sont mineures. On note néanmoins l'interdiction des échappements soufflés, que l'écurie Red Bull avait parfaitement exploités pour offrir en 2011 une monoplace très performante à ses pilotes. En outre, en cas d'interruption très longue de la course, la durée maximale d'un grand prix est fixée à 4 heures.
La première épreuve de la saison, le Grand Prix d'Australie à Melbourne (18 mars), voit les McLaren-Mercedes dominer les séances de qualification. En course, les Red Bull-Renault leur tiennent tête, mais Jenson Button, sur McLaren-Mercedes, parvient à s'imposer, devant Sebastian Vettel, au volant d'une Red Bull-Renault. Il apparaît déjà que ces deux écuries proposent des monoplaces performantes à leurs pilotes, alors que Ferrari se situe très en retrait, même si Fernando Alonso réussit à arracher une méritoire cinquième place. Le 25 mars à Sepang, la pluie perturbe le déroulement du Grand Prix de Malaisie : dans ces conditions difficiles, Fernando Alonso, seulement neuvième sur la grille de départ, s'adjuge une improbable victoire. Les courses se suivent et ne se ressemblent pas : ainsi, l'Allemand Nico Rosberg (Grand Prix de Chine, Shanghai, 15 avril), puis le Vénézuélien Pastor Maldonado (Grand Prix d'Espagne, Barcelone, 13 mai) remportent chacun une première victoire en formule 1, offrant à des constructeurs depuis longtemps en mal de résultats (Mercedes pour Rosberg, Williams pour Maldonado) des succès de prestige ; entre-temps, Sebastian Vettel, à la peine depuis le début de l'année, avait nettement dominé le Grand Prix de Bahreïn, le 22 avril. Mark Webber gagne le Grand Prix de Monaco, le 27 mai, repoussant sous la pluie les assauts de Nico Rosberg. Très malchanceux depuis le début de la saison, le Britannique Lewis Hamilton remporte le Grand Prix du Canada, le 10 juin à Montréal, devant le Français Romain Grosjean. La première partie de la saison se traduit par une situation inédite dans les annales de la formule 1 : les sept premières courses ont été remportées par sept pilotes différents !
Le 24 juin, à Valence, sous les acclamations du public, Fernando Alonso gagne un Grand Prix d'Europe qui semblait promis à Sebastian Vettel, finalement contraint à l'abandon à la suite d'une panne d'alternateur. Puis, le 8 juillet à Silverstone, Mark Webber remporte le Grand Prix de Grande-Bretagne : il dépasse Fernando Alonso, en difficulté avec ses pneumatiques, à quelques tours du but. Le Grand Prix d'Allemagne, le 22 juillet à Hockenheim, voit la victoire de Fernando Alonso, alors que Sebastian Vettel, qui a pris l'avantage sur Jenson Button en fin de course pour arracher la deuxième place, est pénalisé et rétrogradé à la cinquième place par les commissaires, car il a effectué un dépassement hors-piste pour venir à bout de ce rival. À la mi-saison, Fernando Alonso, dont la Ferrari n'est pourtant pas très performante, se trouve nettement en tête du Championnat du monde, avec 150 points, devant Mark Webber (120 points) et Sebastian Vettel (110 points).
Les McLaren-Mercedes reprennent alors des couleurs : Lewis Hamilton remporte les Grands Prix de Hongrie (Budapest, 29 juillet) et d'Italie (Monza, 9 septembre), Jenson Button le Grand Prix de Belgique (Spa-Francorchamps, 2 septembre). Par ailleurs, lors de cette dernière course, le Français Sébastien Grosjean, fougueux, provoque un carambolage au départ, qui entraîne son abandon et ceux de Lewis Hamilton et de Fernando Alonso : il sera suspendu pour une course par la Fédération internationale de l'automobile. Sebastian Vettel, souvent victime d'ennuis mécaniques, en mal de succès depuis le début de l'année, connaît une embellie qu'il a su provoquer en motivant[...]
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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