2013 64e Championnat du monde de formule 1
Temps forts
Pour la soixante-quatrième édition du Championnat du monde de formule 1, les règlements sportif et technique ne subissent pas de modifications majeures. Concernant les pilotes, le Britannique Lewis Hamilton quitte l'écurie McLaren et rejoint l'équipe Mercedes.
La première course de l'année, le Grand Prix d'Australie à Melbourne (17 mars), voit la victoire du Finlandais Kimi Räikkönen, qui a réussi à ménager ses pneumatiques, ce qui lui a permis de passer une fois de moins par les stands que ses concurrents. Le Grand Prix de Malaisie (Sepang, 24 mars) est fertile en rebondissements. Déjà, le départ est donné sous la pluie, ce qui provoque un accrochage dont l'Espagnol Fernando Alonso est la victime. Ensuite, au jeu des changements de pneumatiques, l'Australien Mark Webber se trouve en tête, devant son coéquipier Sebastian Vettel. L'écurie Red Bull-Renault ordonne à ses deux pilotes de figer les positions, une consigne que Vettel ne respecte pas : il dépasse brutalement Webber à dix tours de l'arrivée, ce qui lui vaut la victoire... et pas la moindre remontrance de la part de son écurie. Vettel vient déjà de prendre définitivement l'ascendant sur son coéquipier – Webber annoncera bientôt qu'il arrêtera la formule 1 à la fin de 2013. Fernando Alonso, brillant, gagne le Grand Prix de Chine (Shanghai, 14 avril), puis Vettel s'impose à Bahreïn (21 avril). Alonso, qui n'occupe pourtant que la cinquième place sur la grille de départ, remporte, le 12 mai à Barcelone, le Grand Prix d'Espagne qui lui tient à cœur. Le Grand Prix de Monaco (26 mai) est mouvementé – la voiture de sécurité entre deux fois en piste pour neutraliser la course à la suite d'accidents –, sauf pour Nico Rosberg : auteur de la pole position, l'Allemand remporte une course qu'il a menée du premier au dernier tour – comme un clin d'œil, trente ans plus tôt, son père, Keke Rosberg, s'était imposé en principauté. Le 9 juin à Montréal, Vettel gagne de la même manière son premier Grand Prix du Canada. Puis il domine le Grand Prix de Grande-Bretagne (Silverstone, 30 juin), avant d'être contraint à l'abandon sur ennui mécanique, et la victoire revient à Nico Rosberg.
Le 7 juillet, sur le circuit du Nürburgring, alors que Lewis Hamilton s'élance depuis la pole position, Vettel lui brûle la politesse, et s'en va remporter son premier grand Prix d'Allemagne, contrôlant le retour de Kimi Räikkönen, qui fond sur lui en fin de course grâce à des pneumatiques en meilleur état. Le 28 juillet, Lewis Hamilton concrétise enfin en course ses belles performances lors des essais qualificatifs : sur le Hungaroring de Budapest, il remporte le Grand Prix de Hongrie. En revanche, lors du Grand Prix de Belgique (Spa-Francorchamps, 25 août), Vettel dépasse Hamilton, qui se trouve de nouveau en pole position, dès le premier tour, et, plein de maîtrise, il s'adjuge un nouveau succès. Vettel est alors un solide leader du Championnat du monde : il totalise 197 points, quand Alonso compte 151 points, et Hamilton 139 points.
Les rivaux de Vettel ont déjà compris qu'ils n'allaient plus se battre que pour les accessits, le pilote allemand s'avérant aussi brillant que sa Red Bull-Renault est performante. Néanmoins, personne ne se doute que Vettel va réaliser l'exploit de gagner les huit courses qui figurent encore au programme et qu'il sera déjà mathématiquement sacré champion du monde à l'issue du Grand Prix d'Inde (Buddh International Circuit, 27 octobre) : Vettel comptera à ce moment 332 points, contre 207 points pour son dauphin, Fernando Alonso, alors que trois épreuves (soit un maximum de 75 points pour un pilote qui les remporterait toutes) doivent encore se dérouler. Et, le plus souvent, Vettel prendra la tête de la course dès le départ pour ne plus la lâcher (Grands[...]
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Écrit par
- Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs
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