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2014 20e Coupe du monde de football

Le 30 octobre 2007, la F.I.F.A. accordait l’organisation de la XXe Coupe du monde de football au Brésil, seul candidat. En effet, dès 2003, en vertu du système non officiel d’alternance entre les continents, la F.I.F.A. avait annoncé que cette édition aurait lieu en Amérique du Sud. Plusieurs autres pays sud-américains (Colombie, Bolivie, Chili, Argentine), un moment intéressés, abandonnèrent rapidement la course. Mais le Brésil, qui connaissait la croissance au moment de cette désignation, est entré depuis lors dans une crise économique et, surtout, sociale de grande ampleur : au pays du football-roi, le peuple gronde, estimant que les sommes engagées pour l’événement sont déraisonnables. En effet, le Brésil a investi 11 milliards d’euros pour cette Coupe du monde, dont 2,6 milliards d’euros pour la construction ou la rénovation des stades. Les soixante-quatre matchs sont répartis dans douze stades : Estádio Beira-Rio (48 849 places) à Porto Alegre ; Arena de São Paulo (65 807 places) ; Maracanã (76 804 places) à Rio de Janeiro ; Arena da Baixada (41 456 places) à Curitiba ; Estádio Mineirão (62 547 places) à Belo Horizonte ; Arena Fonte Nova (51 708 places) à Salvador de Bahia ; Arena Pantãnal (42 968 places) à Cuiabã ; Estádio nacional Mané-Garricha (70 064 places) à Brasília ; Arena Pernambuco (44 248 places) à Recife ; Castelão (64 846 places) à Fortaleza ; Estádio das Dunas (42 086 places) à Natal ; Arena Amazona (42 374 places) à Manaus.

Le groupe A réunit le Brésil, la Croatie, le Mexique et le Cameroun. Alors que tous les observateurs pensaient que la Seleção se qualifierait brillamment, le jeu des Brésiliens déçoit leurs supporters, et leur victoire dans le match inaugural contre la Croatie (3-1) est entachée par deux erreurs d’arbitrage en leur faveur. Néanmoins, le Brésil, emmené par Neymar, efficace, termine à la première place, devant le Mexique, qui s’est montré brillant, notamment face à la Croatie (3-1). Le Cameroun, miné par des dissensions entre les joueurs et la fédération, n’a fait que de la mauvaise figuration (3 défaites).

La première rencontre du groupe B constitue une revanche de la finale de la Coupe du monde 2010, puisqu’elle oppose l’Espagne aux Pays-Bas. Si la Roja maîtrise le début du match et ouvre le score, Robin Van Persie égalise avant la pause sur une superbe inspiration (sur une longue passe de Daley Blind, il effectue une tête plongeante, et le ballon lobe Iker Casillas), puis les Espagnols s’écroulent en seconde période (5-1 pour les Orange). Ensuite l’Espagne s’incline devant le Chili (0-2) : le champion du monde en titre est éliminé après deux matchs seulement. Pour toute une génération de joueurs, également doubles champions d’Europe (2008, 2012), le clap de fin sonne tristement. Les Pays-Bas, premiers du groupe, et le Chili joueront les huitièmes de finale, alors que l’Australie, courageuse, a subi trois défaites sans jamais démériter.

Dans le groupe C, la Colombie, étonnante, domine nettement les débats : elle remporte ses trois matchs en proposant un football spectaculaire. La deuxième place du groupe se joue dans le temps additionnel de la dernière rencontre, qui oppose la Grèce à la Côte d’Ivoire : alors que le score (1-1) envoie les Africains au tour suivant, Georgios Samaras transforme un penalty discutable et qualifie les Hellènes ; tout un pays pleure la défaite des Éléphants (1-2). Le Japon, dernier, a déçu.

Comme souvent, un groupe, considéré comme beaucoup plus relevé que les autres, est qualifié par les journalistes de « groupe de la mort ». Cette fois, il s’agit du groupe D, qui réunit trois grandes nations de football (Uruguay, Italie, Angleterre). Quatrième protagoniste, le Costa Rica est considéré par les chroniqueurs comme un faire-valoir. Erreur, puisque le Costa Rica bat sans trembler l’Uruguay[...]

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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