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2014 65e Championnat du monde de formule 1

Temps forts

La soixante-cinquième édition du Championnat du monde de formule 1 voit le règlement technique bouleversé. Les moteurs V8 atmosphériques sont interdits, et remplacés par des moteurs V6 turbocompressés à double système de récupération d'énergie (au niveau des gaz d'échappement et lors des freinages). Le régime maximal du moteur est fixé à 15 000 tours/minute ; la quantité d'essence embarquée est limitée à 100 kilogrammes. Par ces mesures, la formule 1 veut tenter de donner l'image d'un sport « écoresponsable », ce qui demeure malgré tout en contradiction avec la substance même de cette discipline... Le règlement sportif évolue également : les points attribués sont doublés lors du dernier grand prix de la saison, pour maintenir artificiellement un certain suspense... Concernant les pilotes, les principaux transferts concernent le Finlandais Kimi Raïkkönen, qui quitte Lotus et rejoint Ferrari, l'Australien Daniel Ricciardo, engagé par Red Bull-Renault, le Brésilien Felipe Massa, qui passe de Ferrari à Williams-Mercedes.

Dès la première course de l'année, le Grand Prix d'Australie à Melbourne (16 mars), il apparaît clairement que Mercedes a beaucoup mieux réussi à assimiler ces nouvelles contraintes techniques que tous les autres constructeurs. Certes, le Britannique Lewis Hamilton, auteur de la pole-position, est contraint à l'abandon à la suite de problèmes mécaniques, mais son coéquipier, l'Allemand Nico Rosberg, fait cavalier seul et remporte facilement cette course inaugurale de la saison 2014. Lewis Hamilton montre alors tout son talent, s'adjugeant les quatre grands prix suivants (Malaisie, 30 mars ; Bahreïn, 6 avril ; Chine, 20 avril ; Espagne, 11 mai), selon un scénario quasi identique : il s'échappe dès le départ, à l'extinction des feux, et fait la course en tête de bout en bout.

Le Grand Prix de Monaco, le 25 mai, voit une première polémique éclater entre les deux pilotes Mercedes : durant les qualifications, Nico Rosberg réussit le meilleur temps, et partira donc en pole-position, sur un circuit où celle-ci est fondamentale car il est quasi impossible de doubler ; mais Lewis Hamilton accuse l'Allemand de l'avoir gêné en « sortant » volontairement de la piste devant lui pour le contraindre à ralentir alors qu'il semblait en mesure de lui ravir cette pole-position... De fait, durant la course, Nico Rosberg profite de son avantage pour s'élancer en tête, devant Hamilton, et ces positions resteront figées jusqu'au drapeau à damier. Durant le Grand Prix du Canada (8 juin), les Mercedes se trouvent pour la première fois en difficulté : aux prises avec des problèmes de surchauffe, les pilotes des « flèches d'argent » voient leurs rivaux les dépasser, et l'Australien Daniel Ricciardo, au volant de sa Red Bull-Renault, remporte la première victoire de sa carrière en formule 1. À l'occasion du Grand Prix d'Autriche (22 juin), c'est le résultat des qualifications qui surprend : le Brésilien Felipe Massa, sur Williams-Mercedes, réalise le meilleur temps, devant son coéquipier, le Finlandais Valtteri Bottas. Néanmoins, en course, les Mercedes reprennent leur marche en avant, et Rosberg s'impose, devant Hamilton.

Chacun des deux pilotes Mercedes remporte « son » grand prix national : Hamilton s'impose à Silverstone (6 juillet), Rosberg à Hockenheim (20 juillet). Le Grand Prix de Hongrie tourne à la confusion pour Mercedes : les « flèches d'argent » sont dominées « à la régulière » par la Ferrari de l'Espagnol Fernando Alonso et la Red Bull-Renault de Daniel Ricciardo, lequel s'impose en dépassant l'Espagnol à 5 tours de l'arrivée ; en outre, à une vingtaine de tours du but, Hamilton a refusé d'obéir aux consignes de son écurie, qui lui intimait l'ordre de se laisser dépasser par Rosberg, alors plus[...]

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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