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24 PRÉLUDES, OPUS 28 (F. Chopin)

Au xve siècle, de courtes pièces improvisées permettent à l'interprète de vérifier l'accord de son instrument, « en prélude » à l'exécution de l'œuvre elle-même. Avec Andrea Gabrieli au xvie siècle, Dietrich Buxtehude au xviie, François Couperin, Georg Friedrich Haendel et, surtout, Jean-Sébastien Bach au xviiie, le clavecin et l'orgue offrent ensuite au prélude de plus vastes dimensions et la fonction d'introduire une fugue ou une suite de danses ; cette tradition sera prolongée par Felix Mendelssohn, Johannes Brahms ou Dmitri Chostakovitch. En 1839, Frédéric Chopin achève la composition de l'une de ses œuvres les plus accomplies, le cycle des 24 Préludes pour piano, opus 28. Avec lui, le prélude devient une pièce poétique autonome, tour à tour envoûtant morceau de caractère ou fulgurante étude de virtuosité. Ces prodigieux instantanés musicaux, miracles de densité et d'expression « qui bercent l'âme en songes dorés et l'élèvent jusqu'aux régions idéales » (Franz Liszt) susciteront une longue descendance pianistique : Alkan (Vingt-cinq Préludes, opus 31, 1847), Ferruccio Busoni (Vingt-quatre Préludes, opus 37, 1881), Alexandre Scriabine, Florent Schmitt (Trois Préludes, opus 3, 1890-1895), Karol Szymanowski (Neuf Préludes, opus 1, 1899-1900), Serge Rachmaninov (Dix Préludes, opus 23, 1903 ; Treize Préludes, opus 32, 1910), Gabriel Fauré (Neuf Préludes, opus 103, 1910-1911), Claude Debussy (Douze Préludes, 1910 ; Douze Préludes, 1913), Erik Satie...

— Pierre BRETON

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