ABOLITION DE L'ESCLAVAGE DANS LES COLONIES FRANÇAISES
La lutte pour l'abolition de l'esclavage commence au xviiie siècle, menée par les Britanniques Granville Sharp et William Wilberforce, les Américains Anthony Benezet et John Wesley ou le Français Guillaume Raynal. En France, en dépit de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, la Constitution de 1791 refuse l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises, au motif que cela causerait la ruine de ces dernières. Ce n'est qu'après la révolte des esclaves de Saint-Domingue, menés par Toussaint Louverture, que l'esclavage est aboli, le 4 février 1794, dans toutes les colonies françaises. « Périssent les colonies plutôt que les principes » : le mot de Robespierre est dénoncé ensuite par Bonaparte, qui rétablit l'esclavage sous le Consulat, en 1802. C'est seulement le 27 avril 1848, sous la IIe République, que Victor Schœlcher, un fervent abolitionniste, obtient le vote, par l'Assemblée nationale, du décret d'abolition de l'esclavage qu'il a inspiré, quinze ans après que la Grande-Bretagne l'eut aboli dans ses propres colonies.
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Écrit par
- Sylvain VENAYRE : professeur d'histoire contemporaine à l'université Grenoble Alpes
Classification
Média